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Les médiateurs au Mali pour prier le président de signer la paix

OUAGADOUGOU (Reuters) – Les médiateurs qui travaillent à un cessez-le-feu entre le gouvernement malien et les rebelles touaregs ont quitté Ougadougou mercredi pour Bamako pour tenter de convaincre le président malien de signer l’accord de principe.

Le chef de la diplomatie du Burkina Faso, Djibrill Bassolé

Les négociations se sont ouverte samedi à Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, alors que l’armée malienne progressait en direction de Kidal, dernière place-forte des rebelles touaregs du MNLA dans le nord-est du Mali.

Lundi, le ministre burkinabé des Affaires étrangères, Djibril Bassolé, qui fait office de médiateur, a annoncé que les deux parties étaient parvenues à un accord de principe. Mais il a demandé un délai supplémentaire pour pouvoir se rendre au Mali et confirmer l’accord, alors que la délégation du gouvernement intérimaire malien ne s’est pas présentée mardi soir pour signer.

« Nous y allons pour des discussions directes avec le président Dioncounda Traoré. C’est pour lever les derniers blocages », a déclaré l’un des médiateurs à Reuters à l’aéroport à Ouagadougou avant son départ pour le Mali.

Le chef de la délégation représentant le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) a pour sa part déclaré mardi soir que les rebelles avaient accepté l’accord.

« Nous avons analysé le document (…) et tout le monde est d’accord aujourd’hui pour dire que nous ne pourrons obtenir mieux que ce que nous avons dans le document. Je peux confirmer que nous sommes prêts à signer », a déclaré Mahamadou Djeri Maïga.

« RÉPONDRE DEVANT L’HISTOIRE »

Le gouvernement de Bamako a prévenu qu’il voulait rétablir une administration civile et faire revenir l’armée à Kidal, avant la présidentielle du 28 juillet. Il avait menacé de reprendre la ville par la force en cas d’absence d’accord ce lundi.

Quant à la France, l’ancienne puissance coloniale souhaite une transition démocratique au Mali après le coup d’état militaire de mars 2012 alors qu’une force de maintien de la paix des Nations unies doit y être déployée le mois prochain.

A Bamako, beaucoup sont hostiles à un accord qui ferait des concessions qui seraient jugées comme trop importantes envers le MNLA, alors que ses dirigeants font l’objet d’un mandat d’arrêt au Mali pour crimes commis pendant leur occupation du nord du pays avant l’intervention française en janvier.

« Si les politiques signent ces accords, ils devront répondre devant l’Histoire un jour », a déclaré mercredi le procureur général de la Cour d’appel de Bamako, Daniel Tessougé. « Le Mali ne doit pas s’humilier à nouveau pour les milliards d’euros promis par nos soutiens internationaux. »

Les donateurs internationaux ont promis 3,25 milliards d’euros le mois dernier pour aider à la reconstruction du Mali mais le versement d’une grande partie de cette somme a été lié à l’organisation d’élections.

L’accord conclu mardi prévoit la création d’une commission mixte composée des deux parties et chargée de veiller à la sécurité et de préparer le déploiement de l’armée gouvernementale.

Une solution à long terme concernant les revendications indépendantistes touarègues devrait être négociée après le scrutin.

Source : Reuters (Avec Adama Diarra à Bamako; Jean-Stéphane Brosse et Danielle Rouquié pour le service français, édité par Jean-Loup Fiévet)

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Modibo TEMBELY est co-administrateur de ce site web.

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