Le ministre malien des Affaires étrangères, Tiéman Coulibaly, a fermement rejeté jeudi à Addis-Abeba, en Ethiopie, la proposition faite mercredi à Ouagadougou, au Burkina Faso, par le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) de permettre la tenue de l’élection présidentielle prévue en juillet prochain à Kidal, dans le Nord du pays, sans la présence de l’armée.
« Cette offre du MNLA est minimaliste et inacceptable. Comment le MNLA peut-il encore continuer à dire que l’armée malienne ne doit pas entrer à Kidal? Ce n’est pas un bon discours. Nous avons proposé le dialogue et la réconciliation au MNLA; ses dirigeants ne peuvent pas prétendre empêcher l’armée malienne de se déployer à Kidal », a expliqué à la PANA le chef de la diplomatie malienne.
Il a appelé le MNLA à être réaliste et à admettre que l’armée et l’administration maliennes doivent se déployer sur l’ensemble du territoire national.
« Un pays, c’est son armée, c’est son administration, c’est sa diversité culturelle. C’est cela que le MNLA doit accepter. Nous sommes prêts à nous asseoir sur la même table pour discuter avec des groupes qui ont porté tort au pays, qui ont commis des choses graves », a ajouté M. Coulibaly.
« Pour nous, les gens du MNLA sont des Maliens et tant que ce sont des Maliens, nous sommes prêts à nous asseoir autour d’une table avec eux. Mais, il faut qu’ils cessent de tenir le discours de dire que l’armée malienne ne doit pas être à Kidal. Les soldats de l’armée malienne sont des Maliens. On ne peut leur interdire de mettre pied sur une partie du territoire national », a-t-il insisté.
Après un entretien avec le ministre burkinabé des Affaires étrangères, Djibril Bassolé, une délégation du MNLA a fait à Ouagadougou, capitale burkinabé, l’offre de permettre la tenue de la présidentielle de juillet prochain au Mali à Kidal, mais sans la présence de l’armée malienne.
Source : africanmanager.com