Le président français François Hollande a exprimé vendredi sa « solidarité » à son homologue nigérien Mahamadou Issoufou, voyant dans les attentats perpétrés ces dernières heures au Niger « une preuve supplémentaire » de la nécessité de soutenir l’Afrique contre le terrorisme.
« J’exprime ma solidarité au président Issoufou », a déclaré M. Hollande, dans un discours sur la politique de défense de la France prononcé à l’Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) à Paris. Il a de nouveau condamné les deux attentats-suicides perpétrés jeudi quasi simultanément contre un site nigérien du groupe nucléaire français Areva et contre l’armée nigérienne.
Le bilan s’élève à une vingtaine de morts, essentiellement des militaires, dans le nord du Niger. Pour François Hollande, des militaires nigériens ont été « lâchement assassinés » parce que cette armée a soutenu la France dans son intervention au Mali.
« C’est une preuve supplémentaire », a-t-il dit, « que nous devons apporter toute notre solidarité, tout notre soutien aux pays d’Afrique de l’ouest qui sont confrontés à ce fléau » du terrorisme. Jeudi, depuis Leipzig (Allemagne), le président français avait déclaré que Paris appuierait « tous les efforts des Nigériens pour faire cesser la prise d’otages » à Agadez (désormais terminée, ndlr) et « anéantir » le groupe qui a porté les attaques contre un camp militaire et un site d’Areva, à Arlit.
Les deux attentats ont été revendiqués par les islamistes du Mujao et « supervisés » par le jihadiste algérien Mokhtar Belmokhtar, selon un porte-parole de son groupe. Le groupe de Belmokhtar a menacé de lancer de nouvelles attaques au Niger, dans un communiqué mis en ligne vendredi par des sites islamistes.
Malikahere.com avec Agences