Mali : gagner la paix maintenant, Propositions pour une refondation politique, économique et sociale

Élaborer des propositions pour une refondation du Mali adaptée à la hauteur des défis actuels, contribuer à l’élaboration de stratégies communes pour la construction d’une paix durable, tels sont les objectifs du Forum international « Mali : gagner la paix maintenant ».

Ce Forum réunira une centaine de participants maliens et amis du Mali, issus des milieux académiques, des organisations non-gouvernementales et internationales, des médias ainsi que des responsables politiques.

Les travaux seront structurés autour de trois axes : la gouvernance (décentralisation et aménagement des territoires, défense et sécurité, réconciliation et justice, lutte contre l’impunité, lutte contre la corruption …) ; les questions économiques (agriculture et sécurité alimentaire, utilisation des ressources naturelles, emploi des jeunes…) ; un nouveau contrat social (valeurs communes partagées et société, éducation et école, rôle et place des femmes…)

Il s’agira sur chacun des points abordés d’identifier les défis, les points de blocage et de formuler des propositions concrètes ainsi que les réformes, programmes et projets à soutenir, développer ou initier.

Le Forum est organisé par l’IREA-Maison de l’Afrique avec le soutien de la diaspora malienne.

Date : 25 mai 2013 – de 9h00 à 17h30

Lieu : 7, rue des Carmes 75005 Paris

Métro : Maubert Mutualité

Programme

9.00 – 9.30 Arrivée et accueil des participants

9.30 – 10.00 Séance d’ouverture

10.00 – 12.30 Session I – Refonder la gouvernance

Comment restaurer la légitimité de l’Etat malien ? Quelle refondation et reconstruction des institutions ? Quelles réformes ? Quelle nouvelle relation entre l’Etat et la société ? Qu’en est-il de la décentralisation et de la gouvernance locale, de l’articulation entre unité et diversité?

Et comment reconstruire le lien de confiance entre élites politiques et population ? Quelle refondation de la démocratie et du rapport au pouvoir? Comment passer du rituel de la « démocratie-pétition de principe » à une démocratie fondée sur une pratique et une participation politique citoyenne plus large et plus inclusive ? Quels espaces permanents d’interpellation démocratique ? Quel engagement citoyen et quel code éthique pour les acteurs politiques ? Comment renforcer les mécanismes de lutte contre la corruption ?

Et l’accès à la justice ? Comment combattre l’impunité ? Avec quels instruments et dispositifs ? Quelle justiciabilité ? Quelle prévention ? Et quelle justice et accompagnement pour les victimes – notamment les femmes victimes de viols ?

Et quid de la politique de sécurité ? Quelle sécurité pour une paix durable ? Quelle reconfiguration des forces de défense et de sécurité et quelle construction d’une défense régionale et transfrontalière?

Intervenants : Emmanuel Dupuy, chercheur ; Acheikh Ibn Oumar, ancien ministre des Affaires étrangères du Tchad ; Joseph Brunet-Jailly, chercheur ; Moussa Sidibé, juriste ; Didier Ouedraogo, Action Mopti ; Romain Mielcarek, journaliste ; Ibrahim Keita, Cefom

Modérateur : Erik Nyindu, journaliste, Vox Africa

12.30 – 14.00 Pause-déjeuner

14.00 – 16.00 Session II – Reconstruire l’économie

Quelles sont les urgences auxquelles il faut répondre aujourd’hui ? Quid de la situation alimentaire ? Quels sont les besoins actuels? Quelles stratégies de prises en charge et dispositifs d’urgences ? (aide aux agriculteurs – distribution de semences, engrais, outils, accès aux marchés ; retour des déplacés ; solidarités locales…) Avec quels financements ? Quels rôles pour les différents acteurs : organisations paysannes, Etats, ONGs, organisations régionales et internationales, la diaspora ? Quelles synergies et coordination? Quelles mobilisations ?

Et au-delà de l’urgence, quelles réponse pérennes ? Comment sortir de l’urgence permanente ? Quels programmes, projets et investissements dans l’agriculture ?

Et quelle production et partage pour la paix ? Quelles options stratégiques pour une économie viable, profitable à tous et fondée sur le renforcement de la cohésion sociale ? Quels programmes pour la sauvegarde et la création d’emplois ? Dans quels secteurs ? Avec quels acteurs, financements et partenariats? Quelle mobilisation des ressources internes? Quelle articulation de l’économie malienne avec l’économie régionale et globale?

Intervenants : Henri Rouillé d’Orfeuil, économiste ; Jean-Michel Treille, économiste ; Abdessalam Kleiche, économiste ; Pierre Boisson, économiste ; Hervé Lado, économiste ; Christian Connan, ambassadeur ; Alain Dubourg, Afrique 2050 ; Emmanuel Nkunzumwami, journaliste

Modérateur : Mahamadou Cissé, Conseil de base des Maliens de France

16.00 – 16.15 Pause

16.15 – 17.15 Session III – Fonder un nouveau contrat social

Comment reconstruire la confiance inter-communautaire et le lien sociétal ? Quel dialogue ? Quelles structures inclusives pour le dialogue aussi bien au niveau local que national ? Quels rôles pour les autorités traditionnelles, les religieux, les organisations de la société civile, les médias ? Quelle mise à plat des méfiances, des peurs et des perceptions négatives mutuelles ?

Et quid de l’implication des femmes et des jeunes ? Comment favoriser la promotion des droits des femmes ? Comment promouvoir l’accès des femmes aux sphères de décisions ? Comment renforcer leur pouvoir économique ?

Et quels politiques et programmes pour combattre la marginalisation de la jeunesse? Quelle refondation de l’école ? Quels investissements dans la formation et l’emploi des jeunes?

Et comment refonder un vivre-ensemble respectant la pluralité et la diversité sociales ? Quelles valeurs communes partagées ? Et comment renforcer le sentiment d’appartenance commune ? Quelles initiatives symboliques ?

Intervenants : Al Hassan Cherif, psychanaliste ; Nestor Bidadanure, chercheur ; Awa Thiam, médiatrice ; Florent Geel, FIDH ; Moustapha Diop, chercheur ; Françoise Wasservogel, Association franco-malienne de lutte pour la défense de la démocratie

Modérateur : Yacoubou Dembelé, Diaspora malienne

17.15 – 17.30 Conclusions et clôture

Source : La Maison de l’Afrique