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Le torchon brûle entre Bamako et Paris

C’est une situation que personne n’imaginait il y a quelques jours encore et pourtant, Paris vient de renvoyer Bamako à ses responsabilités concernant la situation dans le nord du pays. Une fin de non recevoir concernant une demande d’aide, inhabituelle venant de la France.

Assiste t’on à la fin de la lune de miel entre Paris et Bamako ? Si l’on en juge par les derniers événements, le torchon brule entre les deux pays amis après la dégradation de la situation dans le nord du pays. Alors que la ville de Kidal est tombée aux mains des Touaregs du MNLA, Mouvement National de Libération de l’Azawad, et d’autres groupes alliés, le Mali a demandé à la France d’intervenir face à l’incapacité de ses propres troupes à rétablir la sécurité et surtout à contrôler la zone.

Mais la France n’a pas jugé bon de répondre favorablement à la demande. Il faut dire que le président, Ibrahim Boubacar Keïta, en critiquant ouvertement Paris pour son attitude ces derniers mois, ne s’est pas attiré la sympathie de l’Elysée.

Pourtant tout se passait bien avec François Hollande, considéré par beaucoup de maliens comme libérateur du pays lorsque les groupes djihadistes ont été chassés suite à l’intervention française. Mais la violente charge d’IBK en décembre dernier contre l’attitude des soldats français refusant de laisser les soldats maliens prendre le contrôle de la ville de Kidal aura très sérieusement entamé la relation jusque là idyllique entre Paris et Bamako.

Au fil des mois et à mesure que l’opinion publique malienne s’est peu à peu retournée contre la stratégie française et son supposé laisser-faire face au MNLA, le chef de l’Etat a poursuivi ses critiques, provoquant la colère de Paris. C’est donc tout naturellement que La France vient de refuser une aide supplémentaire pour le nord du Mali.

Bamako accusé de passivité

Mais outre les propos des uns et des autres c’est surtout le comportement de Bamako vis à vis du nord du pays qui a irrité Paris. Depuis des mois, le processus de réconciliation nationale est au point mort, alors qu’il avait été convenu que cela devait être une priorité du début de mandat d’IBK.

Pour la France la situation actuelle à Kidal et dans ses environs est avant tout un problème intérieur et n’a absolument rien à voir avec l’infiltration de groupes djihadistes mettant en péril l’Etat malien. Si il est vrai que le risque terroriste existe toujours, selon Romain Nadal, porte-parole du ministère des Affaires étrangères français, « la situation est très différente et la menace » s’est considérablement affaiblie.

Paradoxalement ce refus d’intervenir de la part de la France pourrait relancer le dialogue entre les différents acteurs de la crise. Paris a appelé à l’ouverture immédiate de discussions entre le gouvernement et le MNLA afin d’éviter une escalade et une dégradation plus importante de la situation. Les accords de Ouagadougou signés en 2013, avaient pour ambition de parvenir à une solution négociée entre les deux parties, mais ces accords n’ont jamais connu de suite en raison d’un manque de volonté certain de la part des protagonistes.

Alors que le gouvernement malien avait la possibilité depuis des mois de relancer le processus de paix inter-maliens, il aura fallu de nouveaux combats dans le nord du pays pour que l’hypothèse d’un dialogue sérieux revienne sur la table. Reste désormais à savoir si le MNLA s’accommodera des accords de Ouagadougou ou si, fort de ses dernières victoires, voudra plus de concessions.

Source: afriqueinside

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