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Le Premier ministre Moussa Mara à la tête d’une forte délégation s’est rendu, le samedi dernier, à Kidal pour affirmer le retour de l’administration dans cette localité contrôlée en partie par les groupes armés.
Cette visite a été marquée par des affrontements entre les forces armées maliennes et les groupes armés. Bilan : gouvernorat annexé, prises d’otages, un soldat mortellement blessé.
Kidal était jusqu’à hier dimanche sous haute tension à travers des combats à l’arme lourde entre les groupes armés et l’armée malienne. Des combats qui sont survenus après que le Premier ministre Moussa Mara ait décidé de se rendre à Kidal. Une visite que le Mnla et les autres groupes armés ont saisi pour remettre en cause l’accord de Ouaga en s’attaquant à l’armée malienne et aux symboles de l’Etat à Kidal.
Le chef du gouvernement et sa délégation se sont rendus à Kidal dans un hélicoptère de la Minusma qui a atterri dans le camp N°2 de Kidal qui abrite les casques bleus. Après son atterrissage, la délégation s’est rendue au gouvernorat pour rencontrer les agents de l’Etat en service à Kidal.
La rencontre s’est apparemment bien déroulée jusqu’au moment où la délégation du Premier ministre voulait quitter la ville. C’est le moment qu’ont choisi les rebelles pour s’attaquer au gouvernorat et prendre en otage toutes les personnes présentes. Toute la nuit du samedi au dimanche, des combats ont opposé les rebelles à l’armée malienne, faisant un mort côté malien. Le Premier ministre, lui-même, a confirmé le contrôle du gouvernorat par les rebelles et la prise d’otages.
Est-ce le début d’une guerre entre les forces armées maliennes et les groupes armés de Kidal ? C’est la question que se posent les Maliens, dans la mesure où ce sont les groupes armés qui ont déclenché les hostilités. Et rien ne doit plus empêcher les forces armées maliennes à conquérir cette partie du Mali.
Puisque les obstacles que constituaient la France et la Minusma, auraient été levés. Pendant les combats, les casques bleus qui se sont au départ interposés, ont fini par lâcher prise en laissant les belligérants s’affronter directement. Donc l’armée malienne doit faire face à ses responsabilités.
Quant au président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, il doit comprendre que l’heure n’est plus aux discours, mais plutôt à l’action. La guerre a été imposée à l’armée malienne, elle doit avoir les moyens de réduire les groupes armés à leur simple expression. Plus de 100 milliards de francs Cfa de marché d’armement ont été attribués. Rien ne pourra plus justifier une défaite (que Dieu nous en garde) face aux irrédentistes du Mnla.
SOURCE: L’Aube
