Nouveau rebondissement dans l’affaire concernant la mort d’Adama Traoré. La famille du jeune homme, décédé le 19 juillet dernier après son interpellation par la police, réclame désormais « l’implication » du Mali dans le dossier.
« A Paris, le procureur n’a pas dit toute la vérité après les autopsies. Donc, concernant l’Etat malien, nous demandons une implication effective du président » Ibrahim Boubacar Keïta, « il faut qu’il se prononce et prenne parti dans cette affaire », a affirmé la sœur d’Adama, Assa Traoré par téléphone. « Il s’agit d’un Malien », le président Keïta « doit nous soutenir », a-t-elle dit.
Transporté au Mali, le corps d’Adama Traoré a été enterré dimanche à Kalabancoro, dans la périphérie de Bamako, en présence de plusieurs membres de sa famille.
« Le Mali ne peut et ne doit pas s’immiscer dans les affaires intérieures d’un autre pays »
Les autorités maliennes sont restées discrètes sur l’affaire. Après la demande d’implication par la famille Traoré, une source diplomatique a exclu toute intervention du Mali dans le dossier, laissant par ailleurs entendre qu’Adama Traoré ne disposait pas de la nationalité malienne.
« Le Mali ne peut et ne doit pas s’immiscer dans les affaires intérieures d’un autre pays », a déclaré cette source diplomatique ayant requis l’anonymat. « Le regretté Adama Traoré n’est pas malien.
Il ne dispose d’aucun papier administratif qui prouve qu’il est malien », a-t-elle ajouté, mais les autorités maliennes ont accepté qu’il soit inhumé au Mali « sur la base de la sollicitude de sa mère qui, elle, est malienne ».
C’est ainsi que « le consulat du Mali (à Paris) a facilité le transfert du corps d’Adama Traoré à Bamako » et « l’octroi de visas » à ses proches non-détenteurs de la nationalité malienne, a conclu la même source.
Source : 20minutes