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Mali: le MNLA tient Kidal et poursuit son avancée

La situation dans le nord du Mali est bouleversée. Mercredi, à Kidal, l’armée malienne qui a lancé une offensive dans la matinée a été sévèrement battue par les groupes du Nord. Ce jeudi matin, la ville est sous contrôle de ces mouvements.

Le MNLA affirme par ailleurs contrôler les villes de Ménaka, Andéramboukane et Anéfis. Kidal a retrouvé son calme, ce jeudi. « La nuit a été bonne, on s’est un peu reposé », raconte un habitant encore choqué par les rudes combats de mercredi. « Il y a du monde dans les rues, les gens circulent en pagaille, décrit un commerçant qui ajoute que des camions de denrées sont arrivés d’Algérie, c’est signe que ça va mieux ».

Dans les quartiers sud de la ville, au niveau du Camp 1, tombé aux mains du MNLA, et de l’ancien fort, la population est venue récupérer ce qu’elle peut. « Des jeunes ramassent des nattes, des matelas, des gamelles », décrit un habitant qui a parcouru Kidal en moto : « J’ai vu de mes propres yeux six cadavres de soldats maliens, mais je pense que le bilan est beaucoup plus grave ».

Pour l’instant, la Minusma gère l’urgence. Pour la force onusienne, la priorité, c’est la prise en charge des blessés. Au moins 50, en additionnant ceux de l’armée malienne et des groupes armés. Une antenne médicale est déployée au Camp 2, celui de la Minusma. Une partie de ces blessés est actuellement transférée depuis le centre de santé de Kidal où « il y a très peu de médicaments et même pas d’eau », selon un témoin.

Le MNLA affirme avoir tué « au moins 40 soldats »

La Minusma attend l’arrivée de Gao d’une équipe médicale en renfort, mais la piste de l’aéroport de Kidal, détériorée ces derniers jours, ne permet pas pour le moment l’atterrissage de l’avion. « Au moins 40 soldats maliens ont été tués lors des combats », indique un responsable du MNLA, qui ajoute que ce chiffre est encore provisoire.

Les soldats onusiens, qui s’occupent des blessés et cherchent à renforcer ses positions au niveau des check-points, n’ont pas encore débuté cette difficile opération de récupération des corps. Selon nos informations, les groupes armés – le Mouvement arabe de l’Azawad (MAA) et Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA) – détiennent 40 prisonniers. « Nous sommes en contact avec le CICR pour visiter ces prisonniers, affirme un cadre du MNLA basé à Kidal. Ce sont essentiellement des policiers, des gendarmes et des soldats de l’armée malienne ».

Avancée militaire du MNLA

Après le contrôle de Kidal, le MNLA annonçait une reprise en main de plusieurs autres villes du nord du pays. Dès mercredi, le MNLA annonçait avoir repris la ville de Ménaka au nord-est du Mali. Selon des habitants joints ce jeudi matin, la ville est calme, les groupes armés ne sont pas visibles et les militaires maliens ont passé la nuit au camp militaire sous la protection des soldats nigériens de la Minusma. A Ménaka un groupe de Ganda Izo, une milice sédentaire, a été désarmé mercredi et un de leurs éléments a été tué. Enfin, les locaux de deux ONG auraient été détruits, nous expliquent des témoins.

Plus à l’Est, vers le Niger, à Andérambukane, les militaires maliens ont abandonné leurs positions pour se replier sur la frontière. A Anéfis, là encore l’armée malienne s’est effacée et s’est repliée sur Gao. A Aguelhok, les militaires maliens ont trouvé refuge auprès de la Minusma. Enfin à l’Ouest, dans la région de Tombouctou, des troupes des groupes armés ont été repérées non loin de Léré et de Goundam.

Le MNLA affirme qu’il ne veut pas la guerre, mais que cette avancée militaire signe un nouveau rapport de force en vue des futures négociations. « La déroute de l’armée malienne à Kidal a changé la donne », commente un porte-parole du mouvement.
Réaction à Bamako

Une manifestation réunissant plusieurs centaines de personnes, issues du monde syndical et de la société civile, a eu lieu ce jeudi matin à Bamako. Partis de la Bourse du travail, les manifestants qui entendaient apporter leur soutien aux forces armées nationales ont marché jusqu’à la Primature où le Premier ministre, Moussa Mara est apparu.

Moussa Mara est sorti de son bureau muni d’un haut-parleur, la foule s’est aussitôt mise à chanter l’hymne national, après quoi le Premier ministre a pris la parole. Il a demandé à la foule de rester mobilisée derrière les autorités. Pour lui, ce qui se joue actuellement à Kidal est « éminemment politique ». Il demande aussi de rester mobilisé derrière l’armée malienne, tout en rappelant, dans la même phrase, que l’option privilégiée est le dialogue.

Moussa Mara a enfin exhorté la foule à éviter les amalgames : « Ce dont nous avons besoin à Bamako, c’est que les populations restent mobilisées, mais qu’elles ne fassent pas d’amalgame. Pas d’amalgame vis-à-vis de nos compatriotes tamacheks, arabes et autres et vis-à-vis de la Minusma, de la France ou d’autres forces ici ».

Un discours d’apaisement donc, devant une foule il faut le dire très remontée : « A bas la France, à bas la Minusma », des slogans qui sont devenus assez récurrents ces derniers jours.

Les manifestants témoignent leur soutien à l’armée malienne et surtout ils reprochent aux forces internationales de ne pas être intervenues à Kidal, de ne pas avoir combattu aux côtés de l’armée malienne. Pour les manifestants, les rebelles du MNLA et les islamistes d’Aqmi, c’est la même chose. Raison pour laquelle ils dénoncent un « double jeu » des forces internationales.

source : rfi

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