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Les groupes rebelles du Nord-Mali prêts à négocier

Arrivées à Alger il y a près d’une semaine, les délégations (plus d’une vingtaine) des trois mouvements armés du nord du Mali

Le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), le Haut Conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA) et le Mouvement arabe de l’Azawad (MAA) – ayant signé le 23 mai dernier à Kidal un accord de cessez-le-feu avec les autorités maliennes, sous les auspices de la Mission intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), ont fini par s’entendre sur une plateforme, dite «déclaration d’Alger», signée lundi en présence du ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, et devant ouvrir la voie à des «négociations» avec Bamako.

Par cette déclaration, ils ont exprimé leur «engagement à œuvrer à la consolidation de la dynamique d’apaisement en cours» et à prendre part à «un dialogue inclusif intermalien».

Lors de la cérémonie officielle, les représentants des trois groupes, Billal Ag Cherif du MNLA, Al Abbas Ag Ntella du HCUA et Mohamed Lamine Ould Sidati du MAA, ont paraphé le document ayant sanctionné leurs travaux sans pour autant le rendre public.

Dans une déclaration à la presse, Billal Ag Cherif, secrétaire général du MNLA, parle de «consultations menées en Algérie orientées vers la conception des étapes allant dans le sens des préparations des négociations avec le gouvernement malien. Les efforts ont été concentrés sur la nécessité de restructurer la base et de faire en sorte d’avoir une seule vision de la crise afin de négocier avec le gouvernement malien en rangs unis et de discuter en toute liberté dans un climat apaisé».

La Déclaration d’Alger, dit-il, exprime «notre volonté d’œuvrer à la consolidation de la dynamique d’apaisement en cours et de s’engager dans le dialogue inclusif intermalien. Nous espérons que le contenu de cette déclaration soit une plateforme très solide permettant de mettre fin aux souffrances et aux peines de la population de l’Azawad».

Le secrétaire général du MNLA se déclare optimiste quant aux prochaines rencontres qui auront lieu, selon lui, en Algérie, et qui, espère-t-il, peuvent résoudre la crise au nord du Mali et aboutir à l’installation de la paix et de la stabilité au Sahel.

Il s’agit là, ajoute le représentant du MNLA, d’«une des étapes pour le règlement de la question de l’instabilité et des questions sécuritaires dans la région du Sahel. Notre but est de faciliter l’instauration de la paix au nord du pays et au Mali en général pour que la population malienne puisse vivre dans un climat de paix, garantissant les libertés et la stabilité et favorisant le développement».

En marge de cette cérémonie, les propos des uns et des autres n’étaient pas au diapason des déclarations officielles. Ainsi, Mohamed El Maouroud Ramdan, porte-parole du MAA, a expliqué que «les débats qui ont précédé l’élaboration de la plateforme ont pris en compte tous les aspects politiques, constitutionnels, socio-économiques et sécuritaires».

Des principes de base ont été discutés, dit-il, qui sont pour lui une condition sine qua non à la réussite des négociations. Il s’agit de «la nécessité de négocier en dehors du Mali, sur un terrain neutre, un pays comme l’Algérie ou le Burkina Faso, à travers un négociateur neutre. Nous sommes toujours pour une autonomie de l’Azawad et la balle est aujourd’hui dans le camp du gouvernement malien. C’est à lui de donner une réponse pour entamer rapidement les négociations».

Les mêmes propos sont tenus par Mina Oualat Ntella du MNLA qui, elle aussi, insiste sur cette «autonomie» et parle de négociation et non pas de dialogue, alors que du côté algérien, mais aussi de Bamako, la question de la souveraineté du territoire malien relève du domaine du sacré.

Comment espère-t-on arriver à une sortie de crise, lorsque l’on met la barre très haut, notamment en parlant de «négociations» après la tuerie du 21 mai dernier à Kidal, qui a fait une trentaine de morts, suscitant la réprobation de l’opinion publique malienne, de plus en plus réfractaire à toute idée de dialogue ?

Aujourd’hui, le Mali est coupé en deux. Un Nord – les deux tiers de son territoire – occupé par des forces étrangères, françaises et africaines, suscitant la haine de l’étranger et les pires exactions contre ceux qui les côtoient et les approchent, et un Sud qui bascule de plus en plus dans les thèses éradicatrices à l’égard de la communauté touareg. Mais, du côté algérien, l’heure n’est pas au pessimisme.

Dans un communiqué rendu public en fin de soirée, le ministère des Affaires étrangères «félicite» la signature de la Déclaration d’Alger à travers laquelle les signataires expriment leur «volonté d’œuvrer, de bonne foi, à la consolidation de la dynamique d’apaisement en cours et de s’engager dans le dialogue intermalien inclusif réclamé tant par les Maliens eux-mêmes que par la communauté internationale».

source : elwatan

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