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Fièvre hémorragique Ebola au Mali : Fatalité ou laxisme ?

Passées les frayeurs des premiers cas suspects, qui ont été déclarés négatifs, à la faveur des contrôles des spécialistes, les communiqués rassurants distillés par le ministère de la Santé, avaient fini par endormir tout le monde.

La sensibilisation à outrance pour éviter la panique des populations, a fini par prendre le dessus sur la réalité de l’efficacité des mesures. La naïveté s’est installée avec son allié de laxisme ; conséquence, une personne malade de la fièvre Ebola parvient à importer le virus dans notre pays.

Sans retenir l’attention de personne, la pauvre grand-mère franchit la frontière avec la fillette malade, parcourt le trajet Kissidougou-Bamako, dans un véhicule de transport en commun. Elle séjourne dix jours dans un quartier populaire au cœur de la capitale Bamako, avant de regagner la cité des rails, encore en transport en commun.

C’est dire que la malade a eu le temps de contaminer autour de lui. Fatalité ou laxisme ? La question vaut la peine d’être poser, ne serait-ce que pour briser la malheureuse chaine de circulation des importateurs du virus.

Surtout quand on sait que le Président IBK a déclaré qu’aucune frontière malienne ne sera fermée. Mais la Mauritanie n’a pas attendu pour fermer sa frontière avec le Mali.

« Un cadre du ministère de la Santé, qui a requis l’anonymat a indiqué que la mère de l’enfant est décédée en Guinée, quelques semaines avant et la fillette a été emmenée par ses parents dans la capitale malienne où elle est restée pendant dix jours, aux environs de Bagadadj, avant d’aller à Kayes », indique un article de Reuters en date du 23 Octobre.

A défaut de fermer la frontière avec la Guinée voisine où le virus continue à faire des ravages en vies humaines, les Maliens s’attendaient à voir les autorités maliennes prendre des mesures conséquentes au niveau de la frontière pour empêcher ce serpent de mer d’atteindre le sol malien.

Mais aujourd’hui, la surprise est sans appel et frise la panique. Car, derrière les assurances données par le département de la Santé sur la sécurisation de la frontière avec la Guinée, renforcées par les opérations de simulations dans les hôpitaux, les Maliens ont appris à leurs dépens la triste vérité.

Nous pleurons notre première victime du virus Ebola importé de la Guinée. Selon des sources crédibles, la petite fille malade est entrée au Mali par le poste de Kourémalé et manifestait déjà les signes de la fière d’Ebola (elle saignait dejà). Pourtant, à la frontière, il y a bien une équipe qui est chargée de détecter tous les malades d’Ebola quittant la Guinée pour le Mali.

Comment les deux personnes ont-elles franchi la frontière sans qu’elles ne soient pas repérées par le dispositif mixte (sécuritaire et sanitaire)? La réponse à cette question demeure toujours un mystère pour le département qui a longtemps nié la défaillance de la chaîne de sécurité souvent décriée par certains agents sanitaires et dont votre journal Le Républicain s’était fait l’écho.

Cependant une seule chose est sûre, la victime a voyagé dans un véhicule de transport en commun, d’abord, de la Guinée à Bamako où elle a eu le temps, sauf miracle, d’éparpiller le virus en y séjournant, avant de regagner la cité des rails dans un autre véhicule de transport en commun sans qu’elle ne puisse être repérée.

Ce cas vient s’ajouter au cas du jeune photographe Zoumana Diallo qui avait réussi à se volatiliser au niveau de cette même frontière, il y a seulement un mois. N’est-ce pas là, la preuve irréfutable du laxisme tant décrié, des agents de contrôle au niveau de cette frontière guinéenne ?

Source: Lerepublicainmali

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