BIGtheme.net http://bigtheme.net/ecommerce/opencart OpenCart Templates
Dernières Nouvelles
Home / International / Dossier Mali: les bons baisers de Kidal

Dossier Mali: les bons baisers de Kidal

Le dossier malien devient au fil des mois un enjeu pour le leadership régional. Qui d’Alger, de Ouagadougou, de Rabat et de Nouakchott emportera la mise ?

Maiga Abdoul, Bamako

Pendant longtemps négociateur en chef de la CEDEAO (Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest), le président Blaise Compaoré du Burkina Faso a été peu à peu lâché par un Ibrahima Boubacar Keita revanchard qui lui reprocherait d’avoir soutenu son adversaire direct, Soumaila Cissé, lors des dernières présidentielles.

Mal conseillé, IBK a craché sur les accords de Ouagadougou, lui qui devait ouvrir les pourparlers au plus tard dans les 60 jours après sa prise de fonction.

En fermant la porte à Ouagadougou, IBK s’était privé de la seule soupape de sécurité lui permettant de garder contact avec les rebellions touarègues.

Car le nouvel homme fort du Mali avait déjà, de l’autre côté, compromis tout dialogue avec Nouakchott et Alger, deux capitales dont la proximité avec Kidal n’est plus à démontrer. Obligé (presque) à choisir entre Alger et Rabat, qui ont déplacé leur pesante rivalité sur le front Sud, Bamako s’est retrouvé dans les bras de Paris, puissance tutélaire qui pour diverses raisons, souhaite un règlement politique de la question Touarègue.

La cuisante défaite de Kidal est venu à son tour brouiller les rapports entre Le Mali et la France, applaudie encore il y a quelques mois en puissance libératrice. Les événements de ces derniers jours ont tendance à donner tort au président malien dans ses choix tactiques.

Lors de son sommet, le 31 mai à Acrra, la CEDEAO a renouvelé de manière ferme son soutien à la médiation du Burkina Faso. Blaise Compaoré est encensé une nouvelle fois lors du sommet du G7 qui salue les efforts menés par les pays voisins dont le Bukina Faso, l’Algérie et la Mauritanie.

Ces deux derniers pays qui ont joué un rôle de premier plan dans le cessez le feu obtenu le 21 mai à Kidal ont renforcé leur influence sur les groupes rebelles qui multiplient les consultations d’Alger à Nouakchott. Pendant ce temps, IBK, qui a limogé son ministre de la Défense, “accepté” la démission de son chef d’Etat Major et fait arrêter un officier pour conspiration, réfectionne le palais de Koulouba à grand budget.

source : financialafrik

About Malikahere

Check Also

Mali : l’UE prolonge le mandat de sa mission militaire

Deux ans de plus ont été accordés à la Mission de formation de l’Union européenne ...