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Bordel dans le Sahel et Hallali au Mali ?

En politique, il y a certains écueils à éviter. Le premier consiste souvent à être détenteur d’un pouvoir et se refuser de l’exercer – c’est souvent le cas de nos politiciens vis-à-vis du Moloch européen.

Le second ? Ne pas être à la hauteur des enjeux ; c’est celui du microcosme politique malien. Et là où les deux se rejoignent, c’est que l’équipée française en ces terres lointaines, indéniable succès militaire, est en train de se barrer en sucette, faute de solution politique à long terme.

Bien sûr, certains de nos lecteurs des plus attentifs exciperont du fait que « la France n’a rien à foutre là-bas » et que l’on « devrait d’abord s’occuper de ce qui se passe chez nous au lieu d’aller faire la police ailleurs ». Tout cela n’est pas faux, mais néanmoins un peu court.

Car la France, même reléguée au rang de « moyenne puissance », Valéry Giscard d’Estaing dixit, a encore son mot à dire sur la marche de ce vaste monde. Évidemment, on peut toujours ressortir les arguments de monsieur Pivert (Louis de Funès dans Les aventures de Rabbi Jacob) : « Tant qu’ils se massacrent entre eux… » Seulement voilà, la France n’est pas la République Dominicaine.

La France n’a peut-être pas besoin du monde ; mais ce même monde, lui, a encore besoin de la France. Sans sombrer dans la pensée magique, la parole, parole française en l’occurrence, a porté et porte encore. On l’a vu avec le Général, au Mexique comme au Québec. On l’a constaté encore avec Dominique de Villepin à l’ONU. Telle est notre destinée particulière, universelle, au contraire de celle théorisée par les fondateurs des USA, pour lesquels une autre « destinée particulière » prend un tout autre sens, sachant que Dieu, à les en croire serait un peu américain…

Le Mali, donc. Où les combats reprennent de plus belle, sachant qu’il est aisé de gagner la guerre, mais plus malaisé d’en faire de même de la paix. D’où les récents événements ayant vu le retour en force des éternels rebelles Touaregs ; ce qui n’avait pas été exactement prévu par nos brillants stratèges élyséens ayant voulu imposer de force une démocratie à l’occidentale en des contrées où élections riment, de fait, avec recensement ethnico-religieux. Ça avait largement foiré en Libye, il ne pouvait en être autrement au Mali.

Pour tout arranger, les forces d’interventions françaises, jusque-là favorablement accueillies, n’ont plus vraiment la cote. Ce n’est pas le fait de nos soldats, forts d’une immémoriale culture coloniale, mais juste celui de leurs donneurs d’ordres, ayant appris la géopolitique en feuilletant les ouvrages d’un BHL. Côté malien, ça ne vaut guère mieux, avouons-le. Ainsi, le récent gouvernement de Bamako vient-il de dilapider les fonds alloués par le FMI dans l’achat d’un avion présidentiel. Coût de ce petit caprice : 29,5 millions d’euros.

Alors oui, bien sûr, la Françafrique demeure. Et nous avons notre mot à dire en ce continent, même si Chinois, Israéliens et Américains nous y taillent quotidiennement des croupières. Mais le meilleur service que l’on pourrait rendre à ce continent potentiellement richissime, ne consisterait-il pas aussi à lui foutre la paix, afin que cette même paix y règne enfin ?

Certes, il s’agit d’un vœu pieux. Mais les prières déplacent parfois les montagnes. À condition, toutefois, que du Nord au Sud, les décisionnaires soient à la hauteur des enjeux plus haut évoqués. Ce n’est manifestement pas le cas aujourd’hui. Ce le sera peut-être demain. En politique, le désespoir est sottise absolue.

source : bvoltaire

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