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A la Une: la polémique se poursuit au Mali après la libération de Serge Lazarevic

Et le ton monte dans certains journaux de Bamako, avec comme cible la France… « Qu’ils soient de gauche, de droite ou même du centre, les présidents français n’ont aucun respect pour les pays africains, s’exclame ainsi L’Indicateur du Renouveau.

Et la preuve vient d’en être donnée par François Hollande qui, se fichant de ce que les Maliens diront de leur président, a obligé IBK à élargir deux terroristes, dont le plus connu n’est autre que Wadoussène, justement celui qui avait livré le français Lazarevic à Aqmi, et qui avait tenté de s’évader tuant un gardien de prison avant d’être rattrapé […].

Nul doute que le Mali et tous les pays sahéliens payent aujourd’hui cher l’alliance avec la France qui, en échange de sauver le Mali, creuse la tombe de plusieurs africains pour une poignée de ses ressortissants. »

La Dépêche, autre publication malienne, n’est pas d’accord… « La libération de Serge Lazarevic, dernier otage français au monde, a fait bondir certains membres de la société civile malienne du fait qu’en échange, le président français François Hollande a demandé et obtenu de son homologue malien Ibrahim Boubacar Kéita, la libération de deux prisonniers terroristes, Mohamed Aly Ag Wadoussène et Haïba Ag Acherif. […]

Ceux qui spéculent autour de la courageuse, très courageuse concession faite par notre président Ibrahim Boubacar Kéita, semblent ne rien comprendre ou peu au sens de cette démarche de reconnaissance, estime La Dépêche.

IBK, notre président a besoin du soutien de la France pour s’assurer que le nord de notre pays sera enfin nettoyé, pour que le Mali soit enfin une Nation souveraine. […] Concédons donc à notre président, conclut le journal, la lourde responsabilité qu’il a prise d’accéder aux doléances du président de ceux qui, jusqu’aujourd’hui, nous garantissent le sommeil au péril de leur vie. »

Pour sa part, Le Prétoire appelle Bamako à plus de clarté… « En tout état de cause, les autorités maliennes qui, dans un passé récent, ont mis en liberté des terroristes présumés sous le prétexte de la nécessité de mesures d’apaisement en vue de favoriser les pourparlers de paix avec les groupes armés, les autorités maliennes, donc, se doivent désormais de donner les plus amples informations à nos compatriotes.

Sinon, le sentiment que le gouvernement assure l’impunité aux pires criminels dominera et aucun appui apporté par la France ne pourra compenser l’immense détresse qu’une telle situation engendrerait au Mali de Kayes à Kidal. »

Et Le Prétoire de conclure : « Au président IBK d’agir maintenant en apaisant les inquiétudes qui s’expriment ça et là et en tenant aux Maliens le seul langage qui vaille, celui de la vérité. »

Un piège sans fin

Et ce débat sur les conditions de la libération de Serge Lazarevic dépasse les frontières maliennes… Le Pays au Burkina apporte sa pierre : « certes, écrit-il, tout le monde doit se réjouir de la libération du Français qui a senti de trop près les effluves d’une mort atroce, mais le deal qui a sous-tendu cette ténébreuse affaire laisse songeur.

Si ce deal magnifie le toubabou, le blanc, il dévalorise la personnalité nègre. Mais par-dessus tout, se pose la lancinante question de l’impunité, pointe le quotidien ouagalais. Car ces quatre touaregs élargis, échappent ainsi aux fourches caudines de la justice malienne. Le fait est que les princes régnants africains font très peu cas de leur opinion nationale.

A quoi bon d’ailleurs, puisque l’impact de cette opinion nationale sur les résultats des élections est très infime. En tous les cas, conclut Le Pays, les prises d’otages, hélas, ont de beaux jours devant elles. Car, face aux contingences de toutes sortes, elles continueront à se nourrir de l’impunité et de la vénalité. Un véritable piège sans fin et à ciel ouvert. »

En effet, renchérit Fasozine, toujours au Burkina, « au-delà du devoir régalien de l’Etat français de préserver la liberté de ses citoyens partout où ils se trouvent dans le monde, cette façon de faire donne malheureusement l’impression que tous les moyens sont bons pour y arriver. Même au prix de l’impunité pour l’atteinte aux droits de l’homme, le terrorisme et les pires crimes de sang. […] Aussi longtemps que les otages auront un enjeu financier, diplomatique et politique, conclut Fasozine, on ne devrait pas s’étonner de voir que les ravisseurs font monter les enchères. »

source : rfi

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