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Wassoul’Or : une société en faillite

231 des 239 employés de la société mis en chômage technique, depuis 3 mois le personnel restant est cantonné dans son quartier ne touchant plus d’émoluments.

Ceux qui ont choisi l’option du licenciement économique au tort de l’employeur n’ont toujours pas perçu leurs indemnités, le conseil d’administration qui se tient sans le syndicat et les délégués du personnel, une dette colossale qui asphyxie la société, on est bien loin de l’espoir suscité en son temps par l’avènement d’un entrepreneur national dans le secteur des mines au Mali.

Depuis maintenant 3 mois, des ouvriers de la société minière Wassoul’Or sont outrés par le comportement du PDG, Aliou Boubacar Diallo, qui se permet maintenant d’organiser ses conseils d’administration sans inviter le bureau syndical, les délégués du personnel, la direction des ressources humaines, la direction technique ou des relations et de la communication.

S’y ajoutent à cela la non régularisation de la situation financière de certains employés qui n’ont toujours pas perçu leurs indemnités de licenciement ou ne touchent plus d’émoluments depuis bientôt 3 mois.

Il est dit que depuis le mois d’octobre 2013, la société minière Wassoul’Or fait face à un problème technique qui nécessitait une refondation, conduisant à la mise à pied d’une bonne partie du personnel aussi bien à l’usine, à Kodiéran, que dans l’administration générale à Bamako. Au total, 231 des 239 employés ont été mis en chômage temporaire qui est en passe de devenir un chômage définitif.

On indique qu’en ce temps, la société a mis en vente une partie de ses actions pour financer le nouveau projet fondé sur la cyanuration des procédés de traitement du matériel. Mais pour les responsables syndicaux, 7 mois après les faits, les choses n’ont toujours pas bougé et ont même empiré, car le personnel restant est cantonné dans son quartier et depuis 3 mois, ne touche plus d’émoluments. Pis, ceux qui ont choisi l’option du licenciement économique au tort de l’employeur n’ont toujours pas reçu leurs indemnités.

Dans une correspondance adressée au secrétaire général de la Section nationale des mines et des industries (Secnami), les membres du bureau syndical de Wassoul’or affirment ne pas participer aux conseils d’administration depuis de nombreux mois.
« Nous sommes informés ou, plus exactement désinformés, sur d’éventuelles actions de renflouement financier par des repreneurs, des bailleurs ou actionnaires de tout poil, prêts à insuffler dans l’entreprise les millions d’euros nécessaires pour repenser, reconditionner et redémarrer cette usine.

De conseil d’administration en conseil d’administration, ni la délégation du personnel, ni le syndicat n’est informé de quoi que ce soit et, comme notre direction du site ment comme il respire, nous sommes dans l’expectative la plus complète. Conseils d’administration qui, entre autres, sont menés à huis clos.

Notre PDG organise le conseil d’administration de la société Wassoul’Or souvent au Mali, souvent en dehors du Mali et le dernier s’est tenu au Maroc. Il n’a jamais été question de la présence du syndicat, des délégués du personnel, de la direction des ressources humaines, de la direction technique ou des relations publiques et de la communication », soulignent-ils dans leur correspondance.

Les membres du bureau syndical Wassoul’Or indiquent que le PDG est certes l’actionnaire principal, mais qu’eux aussi sont propriétaires de la société en tant que maliens qui voient la souffrance de 300 familles, les retombées des dizaines de familles Faboula, les impôts pour l’Etat malien et autres différentes taxes, avec plus de quelques centaines de millions d’impayés au compte des travailleurs à l’INPS. Quant au volet social de l’entreprise, les syndicalistes affirment que l’atmosphère est polluée par un océan d’indifférence du PDG vis-à-vis du personnel.

Aussi, les membres du bureau syndical Wassoul’Or sollicitent l’implication active des plus hautes autorités du pays, car, estiment-ils, sans cette option M. Diallo ne fera rien de bon. Le bureau syndical de conclure : « N’est-il pas possible que l’Etat prenne le dossier en main ? Ou bien nous payer les droits avant que le PDG ne passe de l’autre côté de la barrière. Nous revendiquons la prise en charge du plan social, qui consiste à payer aux employés les salaires en 4 ans ».

Le mercredi dernier, c’est le PDG en personne qui confirmait cette faillite de sa société lors d’un point de presse. Au cours de cette conférence de presse, le patron de Wassoul’Or a reconnu que la société traverse une période difficile avec un niveau d’endettement de 168 milliards de F CFA. Ce montant est reparti comme suit : 115 milliards de F CFA de dette dus à M. Diallo lui-même, 38 milliards de F CFA à la société allemande, 7 milliards de F CFA aux systèmes bancaires, 6 milliards de F CFA aux sous-traitants, fournisseurs étrangers et locaux, 400 millions F CFA à l’Etat et 173 millions F CFA au personnel.

Même s’il a tenté de créer l’espoir en annonçant l’arrivée de nouveaux partenaires, il n’en demeure pas moins que Wassoul’Or est aujourd’hui à mille lieues de l’euphorie que l’avènement d’un opérateur national dans le secteur avait suscité dans la conscience collective des Maliens.

Source: L’Indicateur du Renouveau

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