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Soupçons de «corruption» au sommet de l’Etat : «Tel est pris qui croyait pourtant prendre ?»

Au moment où la Haute cour de justice se met progressivement en place, avec dans son viseur l’ancien président de la République Amadou Toumani Touré, des soupçons de «corruption» se font jour dans l’Hexagone : ils éclaboussent le nouveau président malien qui se fait passer pour un champion en matière de lutte contre la corruption.

Si pour l’instant la présidence de la République s’est fendue d’un communiqué officiel pour démentir les faits, son contenu peine à élucider la lanterne des Maliens qui s’attendent plus à des preuves concrètes qu’à des mots inspirés par une certaine indignation, pour ne pas dire lamentation.

Car, au fond, le communiqué se focalise sur ce qui serait un complot visant à «salir l’honneur d’un homme» et à «jeter le discrédit sur les efforts de toute une Nation». Plus loin, le même communiqué affirme que «les valeurs d’intégrité et de rigueur morale du président malien n’ont jamais été remises en cause, et ce par qui que ce soit». Soit !

Mais, en lieu et place de tout cela, le peuple malien souhaiterait avoir des preuves tangibles que le président Ibrahim Boubacar Keïta n’a jamais eu commerce avec l’homme d’affaires corse, Michel Tomi.

Surtout que cet homme soupçonné de «blanchiment aggravé en bande organisée», d’«abus de biens sociaux» et de «faux en écriture privée» n’a jamais assisté à la cérémonie d’investiture d’Ibrahim Boubacar Keïta- si oui, à quel titre ?- ; qu’il n’a jamais mis ses avions au service du candidat Ibrahim Boubacar Keïta. En un mot comme en cent, que le président malien n’a jamais rencontré ce sulfureux homme d’affaires corse.

Mais rien de tout cela n’est dit dans le communiqué officiel de la présidence de la République. Il révèle néanmoins que le chef de l’Etat malien a pris l’attache d’avocats locaux et français afin «d’étudier toutes les suites judiciaires possibles, y compris en termes de mesures urgentes et à titre conservatoire».

Visiblement, on est loin du scénario qui aurait eu le mérite de dégonfler cette affaire sous nos cieux et discréditer la thèse selon laquelle on chercherait outre-mer à salir la réputation et l’honneur du président Ibrahim Boubacar Keïta. En attendant, la thèse du complot ne saurait être soutenue.

Au contraire, les faits révélés paraissent d’autant plus plausibles que, sans les relier, ils incriminent d’autres personnes ayant des accointances avec Ibrahim Boubacar Keïta : la famille présidentielle Bongo du Gabon.

Ce n’est un secret pour aucun Malien que le fils Bongo, président de la République du Gabon, a été un des soutiens financiers du candidat Ibrahim Boubacar Keïta. Est-ce par son entremise qu’IBK et l’homme d’affaires corse se sont-ils connus ? Nous n’en avons pas la preuve, mais la raison ne saurait s’offusquer d’une telle analyse.

Au demeurant, le champion de la lutte contre la corruption au Mali, absout de tous les péchés humains par ses partisans, gagnerait davantage à s’expliquer devant le peuple malien, ne serait-ce que pour laver son honneur. (Lire ci-dessous l’enquête de notre confrère).

Source: Le Reporter

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