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Primature: IBK chasse Mara et fait appel à Modibo Kéïta : Les vraies raisons d’une destitution

Celui qui vient de quitter les commandes du Gouvernement malien ne l’a pas fait de son propre gré : il a été obligé de démissionner. Pourquoi donc IBK s’est-il débarrassé du jeune Moussa Mara ?

La nomination de Moussa Mara en avril 2014 (à 39 ans)-le plus jeune premier ministre de l’histoire était une réponse à la promesse faite par le Président de la République Ibrahim Boubacar Kéïta: «de favoriser l’émergence d’une jeunesse responsable de son destin et capable de jouer pleinement son rôle de citoyen du Monde.

La Jeunesse Malienne doit se penser en citoyenne du Monde afin de bien mesurer la densité des enjeux auxquels elle est présentement confrontée et d’être ainsi en mesure d’adopter les comportements idoines qui permettront de juguler les retards multidimensionnels affectant notre pays et l’Afrique d’aujourd’hui».

Pour autant le jeune Moussa Mara n’aura pas comblé les attentes. Etant l’exécutant des décisions stratégiques édictées par le Président de la République, comme cela se doit dans un régime semi-présidentiel, la machine s’est plantée sous la gestion de Moussa Mara.

«Au moment où le Président IBK débarquait Moussa Mara, rien ne bougeait au niveau du Gouvernement. Le pays était presque sur cale.», regrette-t-on dans l’entourage du Président de la République.

L’on sait aussi que c’est sous le Gouvernement Mara, composé majoritairement de jeunes et néophytes ministres que les bailleurs de fonds ont fermé le robinet.

C’est encore et toujours avec lui que l’affaire dite de surfacturation dans laquelle certains de ses ministres sont souillés a défrayé la chronique et suscité la colère des partenaires techniques et financiers du Mali.

Mais sagesse aidant, la perspicacité du Président de la République a permis de débloquer la situation en obtenant le retour des bailleurs de fonds.

C’est pourquoi d’ailleurs le Président IBK a placé sa confiance en un homme d’expérience doublé de sagesse : Modibo Kéïta, précédemment haut représentant du Président de la République dans le dialogue inclusif inter-maliens à Alger. Premier Ministre en 2002, Modibo Kéïta saura certainement combler les attentes et permettre du coup au Mali de garder pieds sur terre.

En nommant Moussa Marra Premier Ministre le 5 avril 2014 après la démission du Gouvernement dirigé par Oumar Tatam Ly, le Président de la République avait instruit et au Chef du Gouvernement et à ses ministres d’être des acteurs du terrain.

Constat : TOUT EST ARRETE depuis. La majorité des Maliens tire le diable par sa queue étant donné que les comptes du Trésor public étaient presque au rouge. En tout cas, ce n’est que la partie visible du drame, ajouté à cela l’affaire de surfacturation qui a fait déborder le vase.

17 Mai 2014 : Le virus qui gangréna la plaie Mara:

Nommé le 05 avril 2014, il aura fallu seulement un mois 12 jours pour que le Président Ibrahim Boubacar Kéïta regrette la nomination du fils de Joseph Mara et perde totalement sa confiance.

Sur le coup, il voulut le démettre de ses fonctions pour entêtement et trahison tant les dégâts de la débâcle de la visite du Premier ministre d’alors (Moussa Mara) à Kidal ont été énormes. Mais puisque Tatam Ly venait juste de passer le témoin à Moussa Mara, le Président IBK s’est alors contenté de prendre son mal en patience.

Le Mali y a pris un Grand coup. Gouverner, c’est prévoir ! Vu la tension qui y régnait, le Premier Ministre Moussa Mara devrait rebrousser chemin.

Le bilan du carnage ne se compte pas du bout de doigt-et le Mali a frôlé l’ultime humiliation avec à la clé des officiels maliens égorgés dans les locaux du Gouvernorat par des indépendantistes du MLA qui avaient pourtant averti. La suite est connue… Des accusations venaient de partout, et le Président IBK n’a fait que soutenir son nouveau premier ministre.

Finalement, c’est le Ministre de la défense et des Anciens Combattants, Soumeylou Boubèye Maïga, Président du parti ASMA/CFP, membre de la majorité présidentielle qui a décidé de sacrifier son portefeuille pour sauver le Mali. Un acte patriotique passé sous silence à l’époque.

C’était seulement 10 jours après les massacres de Kidal. Cela est d’autant vrai que le ministre Français, Jean Yves Ledrian, avait, les minutes qui ont suivi le carnage de Kiadal-donc la visite forcée du premier ministre Mara, dit dans un entretien téléphonique, je cite «IBK nous a dupés», parlant de la position de la France. Comme quoi, la visite du Premier Ministre Mara à l’époque a dû porter atteinte à la relation franco-malienne.

A ceci, s’ajoute l’affaire du Haut Conseil Islamique où Moussa Mara a rassuré le Président IBK de présider la tenue d’un Congrès pourtant controversé.

Ce faisant, Mara avait déjà pris position entre les deux tendances en conflit : les Sunnites et les Malikites, en l’occurrence le Groupement des Leaders Spirituels Musulmans du Mali dirigé par Ousmane Chérif Madani Haïdara et la tendance dite de Mouhamoud DICKO, Président sortant.

IBK était encore et toujours obligé d’arranger les assiettes après l’élection de la tendance DICKO, en présentant ses excuses à Chérif Ousmane Madani Haïdara et partisans. Dans la foulé au Palais de Koulouba, IBK indexa publiquement son Premier Ministre en ces termes : «Je n’étais au courant de rien, c’est lui, Mara qui m’a mis dans cette erreur. Mais je vous demande de vous calmer pour l’honneur du Mali et le bonheur des Maliens».

L’un des faits qui a si précipité le départ de Moussa Mara et que le Président IBK n’a pu gober, c’est d’avoir invité les partis de la majorité présidentielle-fut-il Premier Ministre pour une concertation comme si c’était lui le chef de file.

Frustré, car ayant le plus grand nombre de députés à l’Assemblée Nationale, le RPM a décliné l’invitation de Moussa Mara qu’il estime être responsable d’un petit parti. Au finish, c’est le même IBK qui a reçu les cadres RPM dans la foulée pour calmer les ardeurs.

Las de corriger au coup par coup les erreurs d’un jeune premier ministre, le Président IBK décide enfin de le démettre. C’était 8 janvier dernier, après 09 mois d’hésitations.

Source: Le Progrès

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