BIGtheme.net http://bigtheme.net/ecommerce/opencart OpenCart Templates
Dernières Nouvelles
Home / A la Une / Mutinerie à Kati, le capitaine Sanogo rattrapé par ses promesses

Mutinerie à Kati, le capitaine Sanogo rattrapé par ses promesses

Le garde de corps du capitaine Konaré s’auto proclame patron de KatiC’est l’un des proches du capitaine Amadou Konaré qui a dirigé lundi dernier, la mutinerie de la trentaine de soldats.

Ce proche d’Amadou Konaré semble au service de ce dernier caché dans l’ombre pour tirer les marrons du feu. Nous n’avons pas son identité exacte au moment où nous mettons sous presse. Le capitaine Konaré serait très mecontent pour n’avoir pas bénéficié des grades exceptionnels attribués, à tour de bras, à certains de ses compagnons de l’ex junte.

C’est pourquoi une trentaine de militaires subalternes et autres sous officiers, proche du colonel Youssouf Coulibaly (qui était d’ailleurs radié de l’arme, sous ATT) et du capitaine Amadou Konaré, celui-là même qui était le porte-parole de l’ex-Cndre, se sont emparés lundi dernier, des bureaux du comité de suivi de reforme des forces de défense et de sécurité où se trouvaient un certain Amadou Haya Sanogo promu général de corps d’armée et son chef de cabinet le colonel Mohamed El Habib Diallo.

Se sentent léser par la situation de promotion exceptionnelle dont a bénéficié certains de leurs chefs, les mutins se sont mis à tirer partout blessant le chef de cabinet de Sanogo. Selon une source, il aurait même été enlevé par les mutins. Il serait grievement blessé.

Sanogo serait introuvable et ses proches ont pris la poudre d’escampette depuis avant-hier lundi dans la matinée.

Crise au sein de l’ex-junte : Le capitaine Sanogo rattrapé par ses promesses

« Nous sommes venus pour d’abord exiger de bonnes conditions de vie, de traitements, de salaires, tout ce qui peut concerner la bonne marche d’une armée digne, noble, professionnelle et efficiente.

On va lutter pour ça», tels ont été les premiers propos du capitaine Amadou Sanogo, au lendemain du coup d’Etat jeudi 22 mars 2012. Un an plus tard, il vient d’être rattrapé par ces promesses car ses anciens compagnons l’accusent de trahison et ne le considèrent plus depuis lundi comme leur chef.

« Les jeunes m’ont lancé un appel pour que je vienne m’associer au mouvement. Ils m’ont fait confiance et je crois que ça y est » a expliqué le capitaine Amadou Sanogo, pour justifier son choix le lendemain du coup d’Etat jeudi 22 mars 2012.

Il a alors égrené les doléances pour lui et ses camarades. « Pour nous, militaires, c’est les 70 %. Mais en tant que citoyen aussi, la cherté de la vie nous touche. Le fait que y a pas d’école touche nos enfants, le fait que y a pas de boulot touche nos femmes, nos frères, nos sœurs, parce que vous savez, généralement, on est parents pauvres.

Mais au-delà de ça, pour ce qui concerne le pouvoir, j’aimerais le dire ici tout de suite, nous ne sommes pas venus pour nous éterniser. Non, loin de là. Nous ne sommes pas venus aussi faire ce que nos prédécesseurs ont eu à faire sans quoi on n’aurait pas dû amener le changement.

Nous sommes venus pour d’abord exiger de bonnes conditions de vie, de traitements, de salaires, tout ce qui peut concerner la bonne marche d’une armée digne, noble, professionnelle et efficiente. On va lutter pour ça.

Mais une fois que chaque soldat, à chaque niveau, sait qu’il est nourri, logé, entretenu, soigné, pris en charge au besoin, et qu’il y a tout ça, plus une formation de qualité, on a un soldat de qualité, donc le résultat est positif.

Sans ça, on ne marche pas. Ca, c’est notre première revendication (applaudissements des militaires qui l’entourent).

La seconde, et je m’en vais vous dire, si déjà on veut que ce soldat soit dans des meilleures conditions, de formation, d’entretien, tout tout tout tout, mais n’oublions pas que ce soldat a un fils chez lui. Que ce fils-là ait une éducation décente. Qu’il ait vraiment une éducation de qualité. N’oublions pas que ce fils-là, après son éducation de qualité, a besoin d’un boulot. Qu’il ait un boulot. Pas parce que c’est le fils d’untel ou untel, mais par compétence pas par personne. (Incompréhensible).

Qu’est-ce qu’on peut faire pour nos épouses, pour les faire changer de cette fonction de ménagère pour qu’elles soient beaucoup plus productives dans la société ? (Incompréhensible) ».

Aujourd’hui, pour les mutins, aucune de ces promesses faites par l’ex-chef de la junte n’a pas été respectée. C’est pourquoi, dans la matinée de lundi, ils ont pris des armes pour « réclamer des droits concernant la promotion au grade supérieur, le payement des primes en retards, promises par le général Sanogo ».Selon Oumar Keïta, chercheur à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) et proche d’IBK, cité par France info, « les militaires veulent leur part du gâteau ».

Il semble qu’il y ait eu « un deal entre Sanogo et ses militaires. Il ne l’a pas respecté. » Ainsi, la nomination du capitaine au rang de général, quelques jours avant l’investiture du nouveau président, aurait fait des envieux. « Ce sont des soldats qui ont fait le coup d’Etat avec lui.

Ils estiment que si Sanogo a accepté le grade de général, ils doivent avoir leur promotion aussi. » Et les mécontents se disent déterminés à aller jusqu’au bout. Ce qui est déjà sûr et certain, le capitaine n’est plus le maitre de Kati et doit désormais compter avec de nouveaux leaders qui ne vont plus lui faire des cadeaux.

YC et Aliou Touré

About Malikahere

Check Also

Djihadistes : constructeurs ou destructeurs du Mali?

Koro : 2 enfants morts, 1 mutilé ! En cause les explosifs des djihadistes. Dans ...