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Moussa Mara le maître du zigzag patine dangereusement

Qui est Moussa Mara ? Quel est son parcours ? Il s’agit d’un homme que l’ancien président Amadou Toumani Touré a aidé à émerger en Commune IV du district de Bamako. Il a été élu maire avec la bienveillance d’ATT. Avec le coup d’Etat, il fut l’un des premiers civils à ruer sur Kati. Puis arrivent les réactions au coup d’Etat.

Avant d’être candidat indépendant aux élections législatives de 2007, Mara a d’abord appartenu à l’Adema. Arrivé à la mairie de la C IV en 2009, soutenu par ATT, il créa son parti « Yèlèma ». Il est en association politique avec Cheick Modibo Diarra. Ils ont soutenu le coup d’Etat ensemble comme plusieurs autres acteurs de la majorité actuelle, qui étaient régulièrement reçus par les Putschistes. Moussa Mara est successivement au FDR, puis à l’ADPS, avant de se retrouver avec les centristes.

Au lendemain du coup d’Etat après être parti à Kati, il est venu à la création du FDR. A cette occasion, il aurait suggéré que le bureau soit composé de 2/3 des membres de la société civile.

Selon nos informations, Moussa Mara était à la création de l’ADPS avec Soumana Sako. Ce qui n’empêchera pas le maire de la Commune IV de rapprocher Me Mountaga Tall, pour créer la Convergence pour sauver le Mali (CSM) se voulant au centre pour se placer entre les putschistes de la COPAM et l’anti-putsch du FDR. Parlant des centristes, un envoyé spécial d’une organisation a eu des mots très durs en s’interrogeant, comment peut-on ne pas de position, pour se dire au centre, dans un pays où il y a eu un coup d’Etat ? Il qualifiait la situation de « paradoxe ».

Il est ensuite au service de Cheick Modibo Diarra, dont il a soutenu l’accession à la Primature. Et l’on se souvient qu’il battait campagne à l’intérieur du pays pour soutenir l’action de Cheick Modibo Diarra à la Primature, financé par celui-ci. Le Premier ministre Cheick Modibo Diarra l’a mis à faire le tour du pays pour demander son maintien, à la fin de l’intérim, au nom de la stabilité.

Gardant le corridor de Kati, Moussa Mara pousse les militaires à prendre le navigateur. Son parcours politique sinueux l’a amené au PUR qu’il a créé ave Abdoulaye Sy, Housseiny Amion Guindo et autres. Quand les PUR ne l’ont pas choisi comme candidat à la présidentielle, il a quitté ce regroupement. Tout ça en l’espace de quelques mois.

Moussa Mara séjourne régulièrement à Kati, fervent défenseur de Cheick Modibo Diarra, jusqu’au jour où ce dernier a été défenestré. Moussa Mara, souvenez vous était un des opposants à toute intervention étrangère au Mali. A l’époque, il fut une contribution qui a fait le tour du monde : « Libération du nord par la force : Et si le Mali allait seul (ou presque) ? ». C’était pour faire plaisir aux militaires. Il a fait longtemps le plaidoyer pour les militaires. Un putschiste!

Au lendemain de l’intervention Serval, il se rapproche de Dioncounda qui l’aide à créer l’association Tamashek, ‘’Tamadesh pour sauver le Mali’’. Il reste le seul maire que Dioucounda Président a visité (mairie de la commune IV, le vendredi 9 novembre 2012, la seule visite de terrain qu’il a effectuée). On ne l’avait pourtant pas attendu quand Dioncounda Traoré a été agressé, le 21 mai.

Arriva l’élection présidentielle, il a la prétention d’incarner la nouvelle génération qui soutient que son heure était arrivée. Il récolte 1% et rassemble tous les candidats qui ont entre 0 et 1% entre les deux tours. Dans leur camp, on note deux tendances. Ceux qui sont pour un ralliement sans condition pour IBK (Ben Fana), et ceux qui voulaient marchander leur soutien à l’un des deux candidats (Mara). C’est ainsi qu’il a gardé le contact avec Soumaïla Cissé jusqu’à la veille presque du second tour, à faire miroiter qu’il allait le soutenir.

Roi du zigzag et du calcul politique, il s’arrange à être dans le gouvernement d’IBK, pendant que ni Koniba Sidibé, ni Ben Fana Traoré, ni Racine Thiam n’y seront. Il devient ministre de l’Urbanisme. Sept mois après, Omar Tatam Ly craque et démissionne. Les circonstances de la démission de Ly expliquent le choix de Mara. Omar Tatam Ly voulait sortir du gouvernement tous les ministres qui contestent son autorité au pouvoir, et pressentant tous les scandales qui éclateront après, il craque et envoie sa démission par coursier le 5 avril 2014.

Ce 5 avril, IBK devait partir à Kigali pour l’anniversaire du génocide rwandais. Il devait faire escale à Libreville où il avait rendez-vous avec Michel Tomi. Pris de court par la lettre de Tatam Ly, il a voulu relever le défi avant de prendre son avion. Il se trouve que Mara avait ses entrées à Sébénikoro à travers Mme Kéita et Karim Kéita.

La DPG, le mensonge d’Etat

Le Premier ministre a profité du débat autour de l’adoption de sa Déclaration de Politique Générale pour faire taire les rumeurs qui circulaient concernant l’achat du Boeing 737-700 acquis par la République du Mali pour les besoins de voyage de notre Chef d’Etat. En réponse aux préoccupations des députés, le nouveau chef de l’exécutif malien,

Moussa Mara a déclaré «Il y’a la question lancinante de l’avion. Cet avion est acquis par la République du Mali … en toute souveraineté. Il n’appartient pas à Ibrahim Boubacar Kéita. Il appartient à tous les Maliens, cet avion est acquis pourquoi? D’abord ce que nous avons comme avion, le fameux Boeing 727 dont on dit qu’il n’a pas de problème. Sachez que le Mali ne peut pas justifier la propriété de cet avion. Nous n’avons aucun élément qui justifie que le Mali est propriétaire de ce Boeing 727. Dans nos régies financières des 10 dernières années, nous n’avons aucune trace du payement de cet avion, aucune trace! S’il a été payé, c’est par un autre canal qui ne concerne pas l’Etat. Nous n’avons pas de preuves d’immatriculation dans le patrimoine de l’Etat et auprès du ministère de la défense. Est-ce que c’est raisonnable de voyager avec cet avion ici ou là au risque de se le voir saisir? Deuxièmement nous avons procédé à un audit technique pour savoir si cet avion était sûr, l’audit est disponible, le Boeing exige un certain nombre de test auquel a échoué cet avion. Laissons de côté cet avion qui est inutilisable, si on doit voyager nous avons le choix entre louer un avion ou acheter un avion. Mesdames et Monsieur, le coût de location d’un jet pendant 4 ans équivaut au prix d’achat de l’avion qui a été acheté et qui a une durée de vie d’au moins 15 ans. Vous avez le choix entre louer et acheter, la location coute plus chère que l’achat, vous achetez. Et quand on a décidé d’acheter l’avion, nous avons dis compte tenu des moyens limités de l’Etat, nous dévons acheter un avion d’occasion. Nous avons déterminé un certain nombre de critères, dont le nombre d’heures de vol, le nombre d’atterrissage et le nombre de propriétaire de l’avion. Nous avions choisi l’avion qui offrait le meilleur rapport qualité/prix parmi les 3 options que nous avions. L’avion a couté à l’Etat malien 20 milliards de Francs, achat, transport, assurance, frais d’intermédiation. 20 milliards de francs financés par un emprunt sur 4 ans. Et au bout de 4 ans, cet avion appartiendra au peuple malien, un avion qui durera 15 ans», a indiqué le Premier ministre.

(A suivre)

Source : Le Républicain

About Sidi Modibo Kane

Modibo TEMBELY est co-administrateur de ce site web.

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