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L’arrestation à Kidal, le samedi 10 mai d’un certain Alfousséïny Ag Ahyor, marque une nouvelle victoire contre le terrorisme au nord du Mali. En neutralisant un facilitateur potentiel des combattants jihadistes, les forces de sécurité envoient un signal fort : tous ceux qui collaborent de près ou de loin avec les islamistes sont condamnés.
Après avoir réduit au silence de nombreux combattants et la plupart de leurs chefs, les forces de sécurité s’en prennent au deuxième cercle, le cercle de ceux qui ont permis aux jihadistes de terroriser la population pendant plus de deux ans.
D’après une source proche de la police de Kidal, Alfousséïny Ag Ahyor avait notamment apporté son soutien à l’un des auteurs de l’attentat d’octobre 2013 contre l’antenne régionale de la banque malienne de solidarité de Kidal.
Cet attentat avait été perpétré par des combattants d’AQMI, qui avaient utilisé l’une de leurs armes favorites : la voiture piégée. L’explosion avait coûté la vie à deux casques bleus sénégalais venus renforcer le dispositif sécuritaire entourant la banque.
Un crime odieux dont le double objectif était non seulement de démontrer la capacité des terroristes à s’attaquer aux forces de sécurité mais aussi de remplir les caisses du mouvement pour financer une série de nouveaux attentats.
Fort heureusement, les forces de sécurité ont prouvé au cours des derniers mois que le sentiment de puissance et d’impunité que les islamistes avaient développé à l’aide du soutien de certains membres de la population était une chimère.
Ces ennemis de la nation doivent désormais rendre des comptes. Alfousséiny Ag Ahyor n’a pas été maltraité durant sa capture et il devra rendre des comptes à la justice malienne, selon les lois du pays : nous sommes loin de l’application dévoyée de la charia appliquée par les groupes terroristes.
Paul-Louis Koné pour malikahere
