BAMAKO – Le capitaine Amadou Haya Sanogo, auteur du coup d’Etat du 22 mars 2012 qui a précipité le Mali dans la crise, a demandé « pardon » au peuple malien mercredi, a appris l’AFP de source militaire.
Lors d’une cérémonie de réconciliation entre factions militaires rivales du Mali qui s’est tenue au palais présidentiel à Bamako, »le capitaine Amadou Sanogo a demandé pardon au peuple malien » , a déclaré le porte-parole de l’armée, le lieutenant-colonel Souleymane Maïga, présent à la cérémonie.
Le président malien par intérim, Dioncounda Traoré et le capitaine Sanogo ont également assisté à la cérémonie, ainsi que les représentants des différentes communautés religieuses du Mali.
Les « bérets rouges », restés fidèles au président Amadou Toumani Touré renversé en mars 2012, et les « bérets verts », partisans du capitaine Sanogo, « se sont donnés l’accolade et le président malien a annoncé la libération de tous les militaires arrêtés dans le cadre des différends » entre les deux factions rivales, a déclaré, sous couvert d’anonymat, un proche collaborateur du président Traoré.
Le colonel Abidine Guindo, ancien aide de camp d’Amadou Toumani Touré, fait
partie des militaires arrêtés par l’ex-junte du capitaine Sanogo, et devrait
donc être rapidement libéré, indique-t-on de même source.
De nombreux militaires ont été arrêtés lors du putsch, puis lors d’une tentative de contre-coup d’État mené le 30 avril 2012 par des partisans du président renversé.
Certains de ces militaires sont portés disparus et la junte militaire a été accusée de tortures et d’exécutions sommaires à leur encontre par des organisations de défense des droits de l’Homme.
Les affrontements entre militaires putschistes et ceux restés fidèles au président renversé avaie