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Mali. Le « bon boulot » des soldats du 3e RIMa

Il y a huit jours, le ministre de la Défense a fait un saut à Gao, au Mali. L’occasion pour Jean-Yves Le Drian de dire aux militaires qu’ils avaient fait du bon boulot. Rencontre avec les marsouins du 3e RIMa de Vannes

Ciel bleu. Chaleur accablante. La steppe sahélienne. Des dizaines de tentes couleur sable. « C’est rustique mais nous avons l’habitude », dit, en rigolant, Isabelle, officier chargée de la com’, l’une des rares femmes du 3e RIMa, sur la base de Gao.

C’est là que vivent depuis un an les forces françaises déployées dans le cadre de l’opération Serval. Le GTIA (Groupement tactique interarmes) Korrigan, constitué autour du 3e RIMa de Vannes est sur le pont.

Korrigan, comme le lutin malin qui sévit dans la lande bretonne. Avec les marsouins du 3e RIMa, on parle de la tempête en Bretagne. À Gao, les tempêtes sont de sable. De sable rouge.

« Du bon boulot »

C’est au son de la cornemuse du 3e RIMa qu’il a été accueilli le 31 décembre. À Gao, à Bamako, le ministre de la Défense est venu dire à ses troupes qu’elles avaient fait du bon boulot. « C’est grâce à vous, a-t-il dit que le Mali a retrouvé sa dignité.

Le Mali est quasiment sécurisé. Mais il faut rester vigilant », a poursuivi Jean-Yves Le Drian.Le boulot n’est pas terminé. Les gars du 3e RIMa – ils sont aujourd’hui encore près de 220 – sont bien placés pour le savoir. La menace jihadiste est moindre. Mais elle toujours là.

Un tir de roquette le 25 décembre

Le 25 décembre, à minuit pile, les militaires de Gao ont essuyé un tir de roquette. Un tir des jihadistes pour se rappeler à leur bon souvenir.« Nous sommes là pour trouver les terroristes, là où ils sont », explique le « patron », le colonel Pierre.

Pour ce faire, il faut du matériel. Et surtout des hommes. La stratégie ? « La nomadisation. Dans le désert océanique, il faut bouger », explique le lieutenant-colonel Calvez, chef des opérations tactiques.

Les marsouins partent en mission pour quatre-cinq jours sur des zones d’intervention équivalentes « grosso modo à la région Bretagne ».

On comprend qu’ils sont allés dans des zones à risques, à Kidal, au-delà de Tombouctou. Ils ne sont pas rentrés bredouilles. Leur dernière « pêche » ? Ils ont trouvé, le 29 décembre, près de Tessalit, 5 tonnes de nitrate d’ammonium, utilisé pour confectionner des explosifs artisanaux.

Il y a trois semaines, ils sont tombés, non loin de Tombouctou sur un camp d’entraînement de djihadistes. Les champs de tirs avaient encore servi quelques heures auparavant.

Ce jour du 31 décembre est particulier. Sous le soleil écrasant, les marsouins pensent à leurs familles. « Mais, on fait notre boulot. 24 heures sur 24, et 7 jours sur 7. Une fois, la mission terminée, on fêtera ça à la maison ! », sourit le caporal-chef Yann.

Il porte son Famas, devant un VLRA, un véhicule léger de reconnaissance et d’appui. « On peut partir de deux à quinze jours sans problème, explique le sergent-chef Johann. Les engins ont une autonomie de 800 km sur un terrain accidenté ».

« Vive le Président François ! »

Le jeune caporal Jonathan spécialiste de la lutte anti-char est, cette fois, pilote. « La polyvalence », dit-il en rigolant.

Tous trois ont ressenti la même émotion, sur la route ou plus justement sur les chemins au nord de Gao : les remerciements de la population, quand ils passaient avec leurs blindés.

« Merci ! Vive le Président François ! »,

ont-ils entendu, émus. Ils savaient pourquoi ils étaient là. Entre fin janvier, mi-février, les marsouins seront de retour au pays. Avec le sentiment de la mission accomplie.

source : letelegramme

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