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Lutte contre la corruption : le Procureur anti–corruption démissionne

Le très discret procureur de la Commune III du District de Bamako, Mohamed Sidda Dicko, ancien membre de la Cour Constitutionnelle, vient de démissionner de son poste prestigieux et juteux, du reste convoité par de nombreux magistrats.

Cette juridiction est en effet celle qui abrite le célèbre Pôle économique, chargé de traquer les délinquants financiers, dans le cadre de la lutte contre la corruption. Ce qui fait que le Procureur de cette instance juridiction est appelé «Procureur anti – corruption ». Il bénéficie d’énormes avantages et privilèges, à lui conférés par la loi et les textes réglementaires.

Malgré tout, Mohamed Sidda Dicko a préféré partir, estimant que le ministre de la justice, Mohamed Ali Bathily, lui «donne trop d’instructions et s’immisce» dans son travail.

L’information nous a été donnée par l’un de ses amis magistrats. Nous avons tenté de joindre l’intéressé lui-même, en vain. Plus tard, il nous est revenu qu’après une lettre de démission en bonne et due forme adressée au ministre de la Justice, il serait parti en Europe pour des congés.

Nous avons essayé de joindre le Garde des Sceaux, mais son téléphone ne répondait pas. Une source au département de la Justice n’a pas voulu confirmer formellement notre information, affirmant seulement qu’il y avait bien des «problèmes» mais que le Procureur n’avait pas encore «clarifié sa position de démissionnaire» ou pas.

Rappelons pourtant, qu’il y a quelques semaines, lors du Forum des Directeurs de Publication, le ministre Bathily avait affirmé qu’il était le «premier Procureur de la République» et qu’à ce titre il pouvait bien donner des instructions et autres conseils aux différents Procureurs. On peut donc bien comprendre ce clash entre le ministre Bathily et le Procureur Dicko, un homme libre d’esprit.

l faut aussi souligner que le chargé de communication du département de la Justice, notre jeune confrère Alassane Diarra, nous a dit ne pas être au courant de cette éventuelle démission.

Pour autant, peut-on dire que désormais la lutte contre la corruption sous IBK, est mal emmanchée? Difficile de répondre si les magistrats eux – mêmes ne jouent pas le jeu. Cette lutte requiert pourtant l’engagement de tous les acteurs, dans les limites de la loi bien sûr.

En tout cas, nous nous souvenons qu’IBK a déclaré, lors de sa présentation de vœux au peuple malien, que l’année 2014 serait celle de la lutte contre la corruption, laquelle requiert, selon lui, un appareil judiciaire de qualité.

Source: 22 Septembre

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