L’Union européenne a salué jeudi les « progrès » réalisés et les réformes engagées par les nouvelles autorités du Mali, à l’occasion de la première visite à Bruxelles du Premier ministre malien.
En recevant Oumar Tatam Ly, en poste depuis six mois, le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, l’a félicité pour « les progrès faits jusqu’à présent », notamment dans « la restauration de l’ordre constitutionnel, les programmes des réformes et la lutte contre la corruption ».
M. Barroso a affirmé que la Commission avait tenu « ses promesses » d’aide financière au Mali: « sur les 523 millions d’euros promis en mai 2013, l’intégralité a été engagée et 238 millions d’euros ont déjà été déboursés ».
M. Ly s’est déclaré « très satisfait » de l’appui de la communauté internationale, qui avait promis quelque 3,2 milliards d’euros pour reconstruire le pays après l’intervention armée internationale lancée par la France en janvier 2013l.
Un an après, « le niveau des engagements est particulièrement élevé, de l’ordre de 100% », selon le Premier ministre. Il a en particulier salué la mission européenne de formation EUTM-Mali qui « apporte une contribution décisive à la reconstruction de l’armée ».
Dans un rapport publié cette semaine, l’ONG Oxfam s’interroge sur « le montant exact des fonds transférés au Mali », qui « demeure difficile à évaluer » à cause de « la complexité des engagements » des pays donateurs, notamment de la France. « Beaucoup reste à faire pour assurer la restauration d’un ordre démocratique, d’une bonne gouvernance et mettre fin à la corruption », estime Oxfam.
Ayant également reçu M. Ly, le président du Conseil européen Herman Van Rompuy a averti que les efforts pour stabiliser le Mali « seront vains si la menace se déplace » vers « d’autres pays de la région sahélo-saharienne ».
L’UE a fait du Sahel une priorité en augmentant son soutien à cinq milliards d’euros pour la période 2014-2020.