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Les djihadistes ont même des camps près de Bamako

Inattendu, l’attentat de vendredi n’était pas pour autant imprévisible, même si loin du Sahara. Simple, mais efficace.

Une petite voiture, un conducteur, un assaillant, quelques grenades, une rafale de kalachnikov et cinq hommes tués dont deux Occidentaux (un Français et un Belge) et plusieurs blessés dont des Suisses.

Premier attentat djihadiste dans la capitale malienne, l’attaque dans la nuit de vendredi à samedi du restaurant La Terrasse, au cœur de Bamako, n’avait été anticipée par personne. Ni les autorités maliennes ni les chancelleries étrangères ne l’avaient envisagé.

En plein cœur du pays bambara, réputé rétif à l’islamisme radical, la capitale ne donnait pas l’impression de pouvoir être l’objet d’une attaque, contrairement au nord du pays, où en dépit de la fuite des groupes djihadistes devant l’offensive de l’armée française lancée en 2013, certains ont pu trouver refuge auprès de populations locales.

Grosse erreur

C’est une erreur que de croire que le djihadisme ne concerne que les populations arabe et touareg du nord du pays. Avant d’être chassés des villes par l’armée française, les djihadistes ont diffusé leur idéologie parmi toutes les ethnies du Mali.

Régulièrement, les services de sécurité neutralisent des cellules dormantes dans les villes du sud, dont les membres sont tous Noirs. Elles ont même découvert un camp d’entraînement avec tout un arsenal de guerre dans la région de Bamako. Or, aucun des individus arrêtés n’était Blanc.

L’attaque de Bamako n’était donc pas une surprise. Il fallait s’y attendre. «Mais personne ne pouvait prédire sa date et le mode opératoire ou le groupe qui allait mener une telle opération», note Serge Daniel, correspondant de RFI à Bamako et spécialiste des groupes djihadistes au Sahel. Quatre jours après, malgré la mobilisation des services de sécurité, le commando qui a mené l’attaque est introuvable.

Chef djihadiste réfugié en Libye

On sait seulement que l’opération a été revendiquée par le groupe Al-Mourabitoune, organisation née de la fusion en août 2013 de deux dissidences de la branche maghrébine d’Al-Qaida (AQMI): le Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) et la Brigade des Enturbannés de l’Algérien Mokhtar Belmokhtar, un des hommes les plus recherchés au monde.

Selon des sources crédibles dans la sous-région, celui-ci serait en Libye et grâce à ses nombreux soutiens locaux il serait parvenu à réorganiser ses hommes et reconstituer ses forces… dont une bonne partie n’a jamais quitté le Mali, où elles bénéficieraient de la complicité de populations locales.

Depuis le déclenchement de l’opération militaire française Serval, rebaptisée en juillet dernier Barkhane, l’écrasante majorité des attaques parfois meurtrières contre les forces françaises ou maliennes et les casques bleus africains de l’ONU sont l’œuvre de son organisation.

L’attaque de Bamako traduit sans doute la volonté de Belmokhtar de transférer au cœur des grandes villes sa guerre contre «les régimes impies» et «leurs maîtres croisés».

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