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Le Premier ministre, un inconnu attendu au tournant

Le président Keita a nommé un parfait inconnu de la scène politique à la tête de son gouvernement. Mais son parcours force l’admiration de la presse d’Afrique de l’Ouest.

« Tatam saura-t-il battre le tam-tam du redressement ? » se demande le quotidien Le Pays, quelques jours après la nomination, le 5 septembre, d’Oumar Tatam Ly au poste de Premier ministre par le président fraîchement élu.

Né en 1963 à Paris, ce banquier de 49 ans est un inconnu de la scène politique malienne. Mais ses diplômes et son parcours, énumérés par le quotidien francophone l’Essor, sont impressionnants : titulaire d’une agrégation d’histoire, d’un DEA en histoire économique en Sorbonne et du diplôme de l’Ecole supérieure des sciences économiques et commerciales (Essec), il fit ses débuts à la Banque mondiale en 1990.

Sa formation d’économiste lui permit d’occuper plusieurs postes clés dans le secteur de la finance avant d’être nommé directeur national de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) pour le Mali dès 2009. « Sa grande maîtrise des rouages des institutions financières internationales, de l’avis d’observateurs, pourrait être déterminante dans la relance économique d’un pays qui en a fort besoin », analyse Le Prétoire, qui présente Oumar Tatam Ly comme un homme « compétent, intègre et rompu à la tâche ».

Relance ou réconciliation?

Et pourtant, sa nomination a fait débat. Face aux défis immenses qui attendent le Mali, cet économiste saura-t-il gérer un pays où il est considéré comme un parfait inconnu ? Selon le même quotidien, la virginité politique d’Oumar Tatam Ly s’inscrit dans une stratégie visant à opérer une rupture totale avec le passé. Le choix de ce « grand anonyme » répond à la soif de changement exprimée par le peuple du Mali lors de la dernière présidentielle et depuis bien avant.

Le Pays, journal burkinabé, est plus sceptique face à ce choix d’un nouveau chef de gouvernement qui fait « ses premiers pas en politique » : « Toutes ses qualités ne suffisent pas pour rassurer les Maliens », poursuit l’éditorialiste qui craint que Tatam Ly se concentre plus sur la relance économique que sur les projets de réconciliation nationale. Pour le quotidien burkinabé, la classe politique doit désormais « aller au charbon » pour réussir les défis auxquels elle fait face. « Et tout le mal qu’on lui souhaite, ironise Le Pays, c’est qu’il réussisse ; qu’il ne fasse surtout pas comme d’autres technocrates africains qui ont fini par décevoir. »

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