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Le Mali, mon pays : tu es tombé bien bas !

Le Mali, cité comme une référence démocratique en Afrique jusqu’à l’ouverture de la boîte du pandore qu’est la rébellion du MNLA et la folie des militaires qui ont révélé l’image de la classe politique, l’incompétence de l’armée nationale et l’influence des gourous  et des sectes célèbres.

La démocratie à la malienne : une véritable tromperie

Dans une démocratie « véritable », il y a un pouvoir et une opposition, mais au Mali, celle issue de la constitution du 25 mars 1992 n’a jamais joué son rôle.

Dans notre constitution, l’un des principaux fondements est le contre pouvoir, c’est-à-dire la mise en place d’un parti politique ou d’un mouvement politique n’appartenant pas à la majorité parlementaire.

Ce contre pouvoir qui constitue l’opposition permet d’éviter que le parti au pouvoir n’ait la tentation de mener une politique portant atteinte aux droits et libertés.

L’opposition représente également une alternance politique et participe à l’existence du pluralisme politique qui est l’une des principales bases de la démocratie.

Enfin l’opposition peut  manifester son désaccord envers la politique suivie par le gouvernement et de retarder sa mise en œuvre.

Or, d’Alpha à ATT en passant par Dioncouda, ce fondement essentiel de la constitution malienne et de la démocratie en général, n’a jamais existé.

Aujourd’hui, nous assistions clairement à ce que le Mali doit éviter à tout prix, aucune décision politique ou juridique n’est prise de façon claire et objective.

L’espoir placé en un président qui n’a ni projet ni stratégie, est en train de faire sombrer le pays, à l’image d’un premier ministre jugé paresseux et une opposition qui à du mal à se mettre en place.

Certes, l’actuel homme fort du pays a commencé des travaux de reconstruction en ouvrant certains grands dossiers tels que l’arrestation du général Sanogo, l’accusation d’ATT ou encore l’affaire PMU Mali, mais en même temps l’égalité et la justice prônées par dans les discours officiels sont de plus en plus abandonnés au profit de l’impunité de la corruption et de la prostitution politique.

De l’humiliation à l’intervention Française

Un Etat Africain qui était en passe de devenir un exemple en Afrique en matière d’alternance démocratique. Le Mali, mon pays a été humilié par les bandits armés, décrédibilisé et trahi par ses fils.

Après le coup d’Etat le plus con de l’histoire du monde, nous avons eu l’impression que notre Mali venait de reculer de plusieurs décennies. Un président « tocard » élu démocratiquement venait d’être chassé du pouvoir pour incompétence par un militaire drogué qui lui-même n’avait aucune solution.

Pendant que la communauté internationale dénonçait le désordre politique et militaire à Bamako, les fous de Dieu gagnaient et occupaient le terrain au nord.

Le Mali était devenu un pays qui n’a pas les moyens militaires de défendre l’intégrité de son territoire et de protéger ses fils, un pays humilié par son incapacité de se prendre en charge, un pays à la merci des bandits armées.

Le Mali se tourne alors vers l’Union Africaine et la CEDEAO, l’option est sérieusement envisagée, mais avec quels moyens financiers et logistiques ?

Le Mali sollicite l’aide de la France et là, c’est tout un continent qui a échoué à aider le Mali à retrouver son intégrité territoriale. C’est toute l’Afrique qui s’est montrée incapable de défendre le Mali et de se défendre elle-même.

Les Maliens ont été nombreux à soutenir l’opération serval pour des raisons pragmatiques et réfléchies, il fallait choisir entre la charia radicale et la France. Les maliens ont opté pour l’ancien pays colonisateur qui est devenu le libérateur.

L’intervention militaire de la France a révélé au monde entier la situation pathétique de l’armée malienne, la corruption de la classe politique malienne et de l’incompétence de la CEDEAO et l’UA.

Et Maintenant ?

Une chose est sûre, sans l’opération serval, le Mali n’existerait plus.  Cependant, si la France a consenti un important effort financier et militaire, elle ne nous supporterait pas définitivement, ses capacités et sa volonté ont leurs limites.

Certes, la démocratie se nourrit de l’exemplarité et des actions du pouvoir en place, mais le défi à relever ne  peut être du ressort du seul président IBK, elle doit impliquer la responsabilité de tous les Maliens pour un réveil des consciences qui incarne le sens de l’intérêt public. L’avenir de notre chère patrie en dépend.

Le Mali d’aujourd’hui comme le Mali de demain, le tissu malien ne sera tissé que par les Maliens et personne d’autre.

Enfin, le futur du Mali sera ce que les Maliens de l’intérieur et de l’extérieur en feront.

 

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