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La France maintient ses militaires au Mali

Après les affrontements entre Touaregs et armée malienne à Kidal, Paris a repoussé la fermeture de l’opération Serval. Serval ne se repliera pas. Prévu dimanche, le basculement du dispositif français au Mali vers une opération plus régionale a été reporté «de quelques semaines».

La décision annoncée mardi par le ministère français de la Défense est le signe le plus évident de la détérioration de la situation dans le nord du Mali. «C’est la conséquence directe des événements de ces derniers jours. Faire évoluer maintenant nos forces aurait été incompréhensible», assure un fonctionnaire français.

Les tensions et les méfiances accumulées entre Bamako et les rebelles touaregs du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) ont éclaté ce week-end à Kidal. Samedi, à l’occasion de la visite du nouveau premier ministre, Moussa Mara, à Kidal, fief des insurgés, des combats ont opposé l’armée malienne aux hommes du MNLA.

Le bilan de ces heurts est de 36 morts, dont huit militaires maliens et quatre fonctionnaires «assassinés», selon la mission de l’ONU au Mali. Depuis, le gouvernement et le MNLA se renvoient la responsabilité de ces hostilités. L’intervention des troupes françaises sur place, dont les effectifs sont montés à 100 hommes, et des Casques bleus a un peu fait baisser la tension.

Les forces maliennes ont ainsi pu reprendre mardi le contrôle de la ville, à l’exception des bâtiments du gouvernorat où sont toujours retranchés des éléments du MNLA. «Nous sommes prêts à évacuer si nous obtenons des garanties», assure cependant Moussa Ag Acharatoumane, un des responsables du MNLA.

Crainte d’un nouveau clash

Cette décrispation n’est pourtant que très relative. D’une part, parce que Bamako a considérablement renforcé ses troupes dans Kidal, envoyant 1500 hommes alors que le MNLA reste très présent. Un nouveau clash demeure possible. D’autre part, car les discours restent très martiaux.

Lundi soir, dans une adresse à la nation, le président Ibrahim Boubacar Keïta, dit IBK, a dénoncé des «crimes odieux», qui ne «resteront pas impunis», assurant que l’attaque de Kidal «n’est ni plus ni moins qu’une déclaration de guerre objective à l’État malien». Dans le même temps, sans doute sous pression internationale, le chef de l’État s’est cependant dit prêt à négocier. IBK n’ignore rien de la symbolique de Kidal.

Cette ville est depuis l’indépendance la clé des tensions entre le sud et le nord du Mali. C’est là qu’est née en 2011 la crise qui devait permettre aux islamistes de prendre le contrôle de la moitié du pays puis entraîner l’intervention française. «Un tel scénario est aujourd’hui impossible à cause de la présence des forces internationales.

C’est pour cela que les tensions actuelles devraient retomber, car personne n’a intérêt à la guerre, qui est sans issue. Mais quand il y a des gens en armes, les risques de lutte ne sont jamais totalement à écarter», souligne un responsable malien. Dans les faits, les événements sont liés à l’absence de négociations entre les deux parties au cours des derniers mois. «Les affrontements reflètent la non-résolution de la crise», reconnaît Moussa Ag Acharatoumane.

Les accords de Ouagadougou, signés en juin 2013 entre le MNLA et le gouvernement, prévoyaient une série de mesures dont peu ont été mises en œuvre. Malgré la nomination d’un médiateur par Bamako en avril dernier, aucunes nouvelles négociations ne se sont ouvertes.

La faute en revient en partie au gouvernement et à IBK, qui, poussés par une opinion vivement hostile aux Touaregs, ne se pressent guère. De son côté, le mouvement touareg, très divisé, se montre incapable d’établir des revendications claires et réalistes. Dans ce contexte de dangereux ensablement, le grand perdant semble la France. Enfermé dans une position de neutralité, Paris se retrouve accusé par les deux partis de favoriser l’autre. À Bamako, des manifestations antifrançais ont éclaté.

source : figaro

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