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Depuis quelques semaines, les supputations vont bon train sur les interpellations de militaires impliqués dans les affaires d’enlèvements, de tortures, d’assassinats sommaires qui ont émaillés la vie socio politique de notre Nation.
Une démarche dont FASSO DENW se félicite ; notre position sur les crimes odieux dont certains de nos frères militaires se sont rendus coupables n’a jamais souffert d’ambiguïté dans la quête des responsabilités et des actions pénales à mettre en œuvre.
En effet, nous encourageons les actions mises en place par les autorités judiciaires actuelles visant à rétablir vérité, situer les responsabilités et punir les coupables sans distinction de rang militaire ou de bord politique.
Le mensonge et l’impunité ne peuvent pas résoudre la crise politico-sécuritaire actuelle au Mali. Nous sommes conscients que le retour définitif de la paix dans notre pays passera indéniablement par la justice et le respect de nos valeurs et réalités ancestrales.
C’est pour cela que nous pensons que l’action du Juge Yaya Karambé doit s’élargir et aller au-delà des personnes visées à Bamako.
Kidal, c’est le Mali. Toumbouctou, c’est le Mali. Gao, c’est le Mali.
M. Karambé et ses pairs, dans leur quête de Justice, ne doivent perdre de vue aucun des responsables de la crise qui a secoué et traumatisé notre pays, où qu’ils se trouvent, y compris tous ces responsables et têtes pensantes des groupes armés identifiés.
Nous irons plus loin et souhaiterions que les responsabilités des complices vivants dans le pays ou à l’étranger soient également établies et fassent l’objet d’une action judiciaire pertinente. Nous jugerons et exprimerons le moment venu les résultats et notre opinion sur la pertinence de ces actions.
Nous invitons les autorités actuelles , que nous soutenons, à ne pas verser dans la compromission avec ceux-là même qui ont massacré en égorgeant, éventrant et en passant par les armes une centaine de nos frères militaires du camp d’Aguehoc en janvier 2012, avec ceux-là mêmes qui ont violé nos sœurs, nos épouses et nos mères à Gao, Tombouctou et Kidal, ceux-là même encore qui sont responsables du déplacement de milliers de nos compatriotes obligés de fuir leur pays en laissant tout derrière eux pour se réfugier dans des contrées voisines…
Nous invitons chaque Malienne et Malien au courage, à l’esprit de responsabilité et à l’amour de la Patrie pour le rayonnement d’un grand Mali.
FASSO DENW, DEBOUT, NOUS N’AVONS QUE LE MALI.
