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Ibk cherche réconciliation avec Att et Alpha : Allah yé Tiyen démè !

Le président IBK multiplie en ce moment les initiatives en vue de se rapprocher de ses deux prédécesseurs, Alpha Oumar Konaré et Amadou Toumani Touré. Une démarche qui rappelle bien de souvenirs.

Un beau monde est en effet et désormais mobilisé en vue de trouver un rapprochement entre l’actuel président de la République et ses prédécesseurs. Ce n’est pas un secret d’affirmer que le courant ne passe pas entre les trois personnalités et IBK n’est pas exempt de reproches dans le pourrissement de la situation.

Il n’a jamais pardonné à Alpha Oumar Konaré d’abord de l’avoir limogé de son poste de premier ministre et surtout, de remettre en cause sa «candidature naturelle» à l’ADEMA à la faveur de la présidentielle de 2002. Pour ce motif, il s’est senti trahi et a dès lors entretenu une farouche inimitié avec son ex-employeur oubliant que c’est bien ce dernier qui l’a sorti de l’ombre. En clair, c’est bien Alpha Oumar Konaré le faiseur de roi.

Pour sa part, ATT a été par lui, assimilé au complice d’Alpha Oumar Konaré pour avoir jeté son dévolu, non sur lui, mais sur le premier (ATT). Il estimera, par la suite, que sa victoire lui a été volée par les deux «compères» à l’issue du scrutin présidentiel de la même année (2002). Sa haine envers les deux hommes s’intensifia alors. Dieu sait pourtant qu’ATT n’a pas manqué de bonne volonté à l’endroit de son «grand frère».

Les habitués du palais au moment des faits, rapportent qu’IBK a en effet bénéficié de beaucoup de largesses de son cadet de président durant sa traversée du désert. Aussi, sa formation politique, le RPM, bien qu’inscrite dans l’opposition eut droit à des postes ministériels et autres postes nominatifs.

Et c’est ATT qui appelait personnellement son aîné pour lui demander de désigner les personnes de son choix. Il ne manquait non plus de le consulter dans la gestion des affaires publiques. Et IBK le reconnut lui-même à la faveur d’une de ses sorties : «ATT m’a respecté», a-t-il dit.

C’est donc à la surprise générale que l’on assista à la mise en place d’une Haute Cour de justice devant jugé son prédécesseur. En définitive, IBK s’est toujours présenté comme la victime (il en est convaincu) et les autres, ses bourreaux d’où l’obsession de la vengeance.

Bien entendu, il était sincère lorsqu’il exhortait Dieu de rétablir la vérité (le fameux «Allah ka tiyèn dèmè»). Mais il ignorait qu’il n’avait nullement le monopole de ladite vérité.

Aujourd’hui, il admet s’être trompé à propos d’ATT et de sa gestion de la question du nord (voir son interview sur l’ORTM – Bilan An I). Et à propos d’Alpha Oumar Konaré, il s’est depuis, fort longtemps repenti à travers l’envoi de plusieurs émissaires chez ce dernier.

Confronté aux dures réalités du pouvoir et désormais conscient de ses limites, l’homme cherche repère et soutien. Mais puisque s’étant lui-même fermé les issues, il est contraint de faire machine arrière et recoller les morceaux. Toute chose qui est en son honneur. L’erreur, dit-on, reste humaine, mais la persévérance, diabolique.

B. Diarrassouba

Nous vous proposons cet article à la relecture. Il a été publié au mois de juillet 2013 quelques jours avant la proclamation définitive des résultats du second tour du scrutin présidentiel ayant consacré IBK président de la République.

Ibrahim Boubacar Keïta et…
Le syndrome ATT
Les déconvenues de l’ex-président Amadou Toumani Touré ne seront rien face à celles qui attendent Ibrahim Boubacar Keïta à l’issue d’un éventuel sacre.

Disons-le toute de suite : le candidat Keïta est en passe de réaliser un véritable exploit. Même s’il est encore trop tôt de se prononcer sur la suite des événements, le score déjà réalisé à l’issue du premier tour du scrutin présidentiel milite largement à la faveur d’un triomphe. Enfin… L’avenir nous édifiera.

En attendant, ses militants et sympathisants peuvent savourer leur bonheur, un bonheur, hélas, qui risque d’être court.
Certainement plus court que celui des inconditionnels de l’ex-président Amadou Toumani Touré aujourd’hui contraint à l’exil. En clair, les similitudes entre l’élection du président déchu et celui en voie de l’être ne manquent pas. Du moins, si ce dernier était confirmé avec une majorité confortable comme les premières tendances le démontrent à suffisance. S’il est vrai que les mêmes causes produisent les mêmes effets, alors…

L’on connait aujourd’hui le principal tort du président sortant Amadou Toumani Touré: c’est bien sa sempiternelle démarche conciliatrice et cette volonté manifeste à vouloir être avec tout le monde et contre personne et à ne vouloir faire du mal à personne.

ET en fin de compte, plus personne, ou presque n’était avec lui. On le sait : le peuple reste toujours versatile. Mais peut-on véritablement parler de tort ?

C’est plutôt la dynamique à l’issue de son sacre, d’abord en 2002 puis en 2007, qui est à l’origine profonde de sa méthode de gouvernance, c’est-à-dire le consensus, le dialogue, la tolérance, enfin, toutes ces vertus dont un chef d’Etat doit bien se passer pour gouverner avec efficacité.

Souvenez-vous : en 2002, il fit le consensus autour de lui. Le parti majoritaire au pouvoir se fissura pour ses beaux yeux ; l’opposition (le collectif des partis politiques e l’opposition – COPPO) jadis, intraitable, se comporta comme un agneau pour en avoir profondément après l’Adema ;

La société civile, y compris les religieux et même les athées succombèrent à son charme; mêmes les indécis se décidèrent enfin pour la première fois. Et lui, promit le consensus, un gouvernement d’ouverture et d’union. Il fut élu. Il tint parole mais largement en déca de ses promesses de campagne.

En 2005, même scénario, voire pire. Il n’eut presque pas de candidature opposée susceptible de l’inquiéter. Il était avec tout le monde et… Tout le monde, ou presque marcha avec lui, mais beaucoup plus par souci de gratifications et de récompenses bien méritées que par conviction politique réelle.

Commencèrent dès lors les allégeances, la course aux portefeuilles ministériels et autres postes de responsabilité, les courbettes à donner des maux de dos, des scènes de flagornerie et d’adulation à outrance…

Et de son côté, le «bon et l’aimable» président élu tentait encore et toujours de satisfaire ses sujets à son corps défendant. Il le leur devrait bien. Après tout, n’ont-ils pas contribué à son sacre dès le premier tour ? Et lui, ne le leur avait-il pas promis cela ? En somme, le piège venait de refermer sur le « bon et l’aimable » président.

Le candidat IBK se trouve aujourd’hui dans la même dynamique que son prédécesseur. Comme en 2002, la majorité des acteurs en ont profondément contre le système en place. Comme en 2002, il apparaît aux yeux de ses compatriotes comme l’homme providentiel susceptible de mettre terme à plusieurs années de dérives, d’humiliation et de déshonneur.

Et la campagne électorale aidant, le candidat s’est lui-même présenté comme la SOLUTION FINALE. Et comme ATT en 2002 et plus tard en 2007, il a pris beaucoup trop d’engagements et faits d’ultimes promesses à la quasi-totalité des groupes de soutien souvent antagonistes. Des promesses souvent anticonstitutionnelles et au delà des compétences et attributions réelle d’un président de la République.

C’est le cas par exemple des accords avec le groupe religieux SABATI 2012 dont l’une des revendications, voire des conditionnalités acceptées par le candidat, est l’introduction de certaines dispositions islamiques dans le mode de gouvernance. Le respect d’un tel principe suppose de facto la remise en cause de la laïcité de la République. Difficile de tenir pareilles promesses. Et bonjour les dégâts !

Aussi, la majorité des compatriotes attendent du candidat IBK, s’il était élu, qu’il rompt toutes négociations à propos de Kidal, et qu’il résolve sans délai la question touarègue. En somme, ils le prennent au mot. Il a lui même, signifié, qu’«un Etat responsable et sérieux ne négocie pas avec des bandits et des terroristes». Mais pour un Etat qui ne maîtrise plus son propre destin et désormais assujetti à des accords contraignants, l’on voit mal comment l’homme providentiel parviendra à évacuer cette équation d’un revers de main. Là aussi, il faudra s’attendre à la désillusion.

A tout cela, il faudra ajouter les revendications catégorielles et socioprofessionnelles. Souvenez-vous de la plateforme de l’UNTM en suspens depuis 2009; de ces mouvements de grèves en instance au sein de la quasi-totalité des corporations et même dans certains compartiments des forces armées et de sécurité…

En somme, en vue de résoudre ces questions, le président élu sera bien contraint de prendre des mesures très impopulaires (vous avez dit austérité budgétaire ?), compter sur l’aide extérieure, donc se soumettre à des conditionnalités très souvent désobligeantes, ou se défaire de ses promesses électorales. Ce qui constitue le moindre mal. La désillusion sera, dans tous les cas de figure, au rendez-vous.

Enfin, le candidat élu, comme son prédécesseur, sera confronté à l’équation du «recasement» de ses militants et sympathisants, c’est-à-dire, de tout ce beau monde attendant un renvoi de l’ascenseur pour service rendu. Les premières frustrations viendraient certainement de ce côté.

C’est bien là que commencèrent les premiers déboires du président déchu. Connaissez-vous l’histoire des œufs et de l’omelette ? Si non, essayez donc de faire la seconde.
Bref, si le candidat IBK était plébiscité comme son prédécesseur en 2007, il doit s’attendre à subir le syndrome que nous dénommons ici «ATT».

SOURCE: La Sentinelle

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