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Coopération militaire Mali / France : L’Accord de défense repoussé pour être débattu à l’Assemblée nationale

Après le tollé soulevé par la date – le 20 janvier- initialement prévue pour sa signature, l’accord de défense franco-malien fait désormais l’objet de tous les commentaires plus ou moins hostiles dans les grins et salons feutrés de la capitale.

Son passage en force ayant été contrarié par les critiques émanant tant des partis politiques que de la société civile. D’où son examen par l’Assemblée nationale à laquelle il va, d’ailleurs, revenir de le ratifier.

Pour certains, le report aux calendes grecques de ce document, alors que sa signature était annoncée en grandes pompes pour le lundi dernier, est le signe même d’une certaine précipitation dont avaient fait preuve les autorités maliennes dans cette affaire.C’est vrai que les Maliens ont aujourd’hui besoin d’un parapluie sécuritaire français.

Mais c’est la méthode et la date initialement prévue pour la signature d’un tel accord, qui nous mettrait sous la tutelle d’une puissance militaire étrangère, qui ne sont pas partagés par nos compatriotes. Quand on sait que pareil accord, dont les clauses sont tenues quasiment secrètes, fait l’objet de toutes les spéculations.

Pour une minorité, à travers cet accord de défense, la France va étendre sa surveillance militaire sur tout le septentrion et, indirectement, avoir un droit de regard sur les ressources qui s’y trouvent.

Alors que pour d’autres, les plus nombreux et qui sont le plus souvent les vrais décideurs, la présence militaire française, à travers un accord de défense, est un message fort pour tous les terroristes-djihadistes qui réfléchiraient par deux fois avant de s’attaquer à notre pays.

Pour ceux-ci, ledit accord est un véritable parapluie sécuritaire sur la tête du Mali. Pour les autorités, avec un tel accord point de coup d’Etat militaire, et les autorités rassurés pourront faire face tranquillement à leurs missions.

Quant aux militaires maliens, ils seront formés par l’armée française et bénéficieront d’échanges d’informations grâce à la surveillance aérienne notamment que la France va exercer dans le ciel malien.

En écoutant les thèses des uns et aux autres, il convient d’épingler le gouvernement sur le manque criard de communication qui a prévalu sur la question.

Ce qui l’obligea, tel un sapeur pompier, de sortir, tout juste à la veille du 20 janvier, pour parler de « rumeur » en ce sens qu’aucune date n’avait été prévue pour la signature d’un » éventuel accord de défense franco-malien « .

Le report sine die

Le choix de la date du retrait de l’armée française du Mali – 20 janvier 1961 décidée par Modibo Keïta – pour sceller un accord de défense franco-malien à la même date a été perçu, par une frange importante de l’opinion nationale, comme un second assassinat du père de l’indépendance du Mali.

C’est, certainement, ce qui a motivé le report sine die de l’événement. Avec toute la gêne que cela a dû produire au niveau des autorités qui pensaient, avec le défilé militaire ajouté à la signature dudit accord, célébrer avec faste la Fête de l’Armée, le 20 janvier.

Face donc au tollé suscité, le président de la République, chef suprême des armée, ne pouvait que repousser cette signature controversée d’un document qui est loin de faire l’unanimité.

En ce sens qu’il est difficile d’envisager la signature d’un tel document sans d’abord en discuter le contenu devant les députés réunis en séance plénière, fût-elle à huis clos.

Cela est valable tant pour la France qui sait aussi toute la polémique créée autour de la question notamment par un nombre de partis et associations parmi lesquels la CNAS Faso Hèrè de l’ancien candidat à la présidentielle de 2013, SoumanaSako, et le MP22, proche de l’ex-junte.

Il y a aussi le présumé chef de l’opposition avec ses 17 députés, SoumailaCissé qui avait, dans une récente interview, souhaité qu’un éventuel accord de défense entre le Mali et la France puisse faire l’objet d’un débat à l’Assemblée Nationale.

D’autre part, les autorités n’ont-elles pas été contrariées dans leur démarche par l’occupation (toujours) de Kidal, considérée comme une épine dans le pied d’IBK.

Dans un tel contexte où c’est toujours le statu quo ante à Kidal, IBK n’avait pas d’autre choix que d’oublier temporairement la signature d’un accord de défense qui continue à diviser l’opinion publique, surtout dans sa frange la plus conservatrice.

Source: L’Indépendant

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