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ATT, un gros dossier entre Bamako et Dakar

Attendu dans un peu plus d’une semaine à Dakar, pour une visite officielle de trois jours, les 13, 14 et 15 avril, le Président malien Ibrahim Boubacar Keïta dit IBK pourrait évoquer avec Macky Sall le cas de l’ex président Amadou Toumani Touré dit ATT, chassé du pouvoir à Bamako par un coup d’État en 2011 et réfugié à Dakar depuis lors.

D’aucuns espèrent que ce déplacement de IBK à Dakar soit l’occasion de dissiper les supposés nuages qui noirciraient les rapports entre le président malien et son homologue sénégalais Macky Sall.

Et ATT en constituerait le plus gros. En effet, si l’ancien général et homme fort de Bamako fait profil bas depuis qu’il est exilé dans la capitale sénégalaise, son extradition vers Bamako pourrait être réclamée prochainement par la justice de son pays, où il a été accusé de haute trahison depuis le début de l’année 2014.

Et dans une interview exclusif à “Afrique Magazine” en ce mois d’avril, le président IBK s’est prononcé sur le cas de son prédécesseur démocratiquement élu, ATT. “Dans le cas d’ATT, il s’agit de fixer les responsabilités, sans rancune ni vengeance, afin que cela ne se reproduise plus”, a d’emblée avancé le président malien.

Puis Ibrahima Boubacar Keïta a égrené les griefs à l’encontre d’Amadou Toumani Touré. “Nous avons accepté que des avions baptisés ‘Air Cocaïne’ se posent sur notre sol (…) On peut se demander pourquoi on a laissé entrer 3500 tonnes de matériel militaire et des milliers d’hommes armés sur le territoire malien à la suite de la débâcle en Libye…

On est aussi en droit de savoir pourquoi on a laissé 100 soldats se faire égorger à Aguelhok sans leur envoyer de renforts, ce qui a d’ailleurs précipité le coup d’État”, accuse IBK. Selon ce dernier “des juges sont en train de constituer leur dossier, et le moment venu, ils feront leur travail”

Grains de sable dans l’axe Bamako-Paris

Mais aujourd’hui, le nouveau régime en place à Bamako est confronté à plus pernicieux que ce cas de ATT, dont les activités à Dakar ne semblent pas trop porter nuisance.

En plus de l’instabilité institutionnelle induite par la démission du Premier ministre Oumar Tatam Ly, qui, dans sa lettre adressée à IBK, invoque de “vues différentes” qui ne le mettent pas dans la position de remplir sa mission, la pression de la France se fait forte pour des négociations avec les rebelles touareg.

A ce propos, c’est le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, qui met les pieds dans le plat. “Je crois que l’heure est venue”, c’est la sentence qu’il a lâchée dans JA de ce mois, expliquant que “le processus de réconciliation est impérieusement nécessaire pour garantir l’intégralité du Mali, la paix et le développement”.

Mais si IBK a vite fait de remplacer son PM démissionnaire, nommant au poste Moussa Mara, il ne compte pas plier aux injonctions de Paris. Ce qui fait dire qu’il y a du gaz dans les relations entre Bamako et Paris.

Source: EnQuête

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