Préaccord avec le MNLA : le niet du porte-parole de l’ex-CNRDRE

Au cours de sa conférence, le vendredi dernier à la MP, Bakary MARIKO, président du Front du refus et non moins le porte-parole de l’ex-CNRDRE en Europe, a dit un non catégorique à un pré-accord avec le MNLA. Il exige que l’armée rentre à Kidal sans condition.

Tous les sujets : le comportement des autorités de transition (Dioncounda TRAORE et Diango CISSOKO notamment), la présidentielle, le coup d’État du 22 mars 2012, le soutien du FDR au coup d’État, la Commission dialogue et réconciliation, l’avenir du capitaine SANOGO…

Dès l’entame de sa confé¬rence, Bakary MARIKO a précisé qu’il anime la ren¬contre en tant que pré¬sident du Front de refus, créé en 2006, suite à la signature de l’accord d’Alger par le régime d’ATT.

Selon lui, le pré-accord annoncé entre le Mali et le MNLA contient le maintien du MNLA armé à Kidal, l’armée nationale rentrera à Kidal sous escorte de la MISMA et de la force Serval.

Seules la police, la gendarmerie et la garde vont assurer la sécurité pour le déroulement des élections.

C’est pourquoi, il a vive¬ment dénoncé cet accord préétabli au nom du peuple malien.

Pour MARIKO, si un tel accord est signé, il n’y aura pas d’élection au Mali et la transition ne va pas continuer sous sa forme actuelle. Pour évi¬ter d’autre problème, le conférencier exige qu’on laisse rentrer l’armée à Kidal comme à Gao et à Tombouctou.

Sur la situation Kidal, MARIKO a invité le président par intérim, Dioncounda TRAORE, le co-auteur de la déchéance du Mali, de clarifier au peuple malien le message qu’il a adressé à HOLLANDE pour l’intervention de la France au Mali.

Bakary MARIKO a déclaré que le ministre de l’Administration territoriale, le colonel Moussa Sinko COULIBALY, est en déphasage parfois avec les autres structures impliquées dans l’organisation des élections.

Après le coup d’Etat, a rappelé le conférencier, plusieurs candidats et dirigeants du FDR se sont rendus à Kati pour donner de l’argent pour la réussite du coup et ont fait des déclarations qui sont enregistrées.

Ceux qui ont démoli le pays et l’armée ont parcouru le monde entier pour appeler à imposer un embargo sur le Mali et aujourd’hui, ils sont prêts à venir à la tête du pays, a dénoncé le conférencier. Le FDR, après le cas du Dr Oumar MARIKO, celui des policiers (Siémon KEITA et autres, veut atteindre Kati, le capitaine Amadou Haya SANOGO.

«Mais c’est là qu’ils vont savoir que le Mali appartient à nous tous», a haussé le ton le porte-parole de l’ex-CNRDRE.

Selon Bakary MARIKO, le président de la Commis¬sion dialogue et récon¬ciliation, Mohamed Salia SOKONA, est dépourvu de tout humanisme.
En tout cas, son passage en France l’atteste, selon lui.

S’agissant de la rumeur d’exil du capitaine SANOGO, le conférencier a été clair: Amadou Haya SANOGO n’ira nulle part. Selon lui, Yayi BONI du Bénin et Alpha CONDE de la Guinée, les deux présidents les plus incapables de la CEDEAO, ont estimé qu’avec la présence du capitaine au Mali, le scrutin ne sera pas libre.

Ainsi, sur leur conseil, la CEDEAO a voulu trouver un pays d’asile pour le capitaine et le Burkina Faso s’est déclaré prêt à le recevoir. Mais pour l’entourage de SANOGO, il n’est pas question qu’il quitte son pays.

Source : Info-matin (Hamidou TOGO)