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AU NORD DU MALI, MIEUX VAUT LE DROIT INTERNATIONAL QUE LA CHARIA

Tout au long des deux dernières années, les terroristes sévissant au nord du Mali ont démontré, aussi souvent qu’ils ont fait parlé d’eux, leur mépris total de toute forme de droit, de justice, d’humanité à l’égard de la population malienne.

Le Gouvernement malien, les forces de sécurité internationales, les nombreuses ONG présentes dans la région n’ont pourtant jamais cessé de leur adresser un message clair : celui de renoncer à toute action visant à léser le plus élémentaire des droits, celui de vivre en paix.

Il y a d’un côté la théorie, de l’autre la pratique.

Du côté de la théorie, la balance est pour le moins déséquilibrée. Sur l’un des deux plateaux, il y a la Charia, cet ensemble de normes doctrinales, sociales, culturelles et relationnelles dont le niveau, l’intensité et l’étendue varient à l’extrême – le mot n’est pas choisi par hasard – selon le lieu, le moment et les personnes.

Sur l’autre plateau, il y a le droit international et ses instruments intangibles. Pour ne citer que les droits inhérents à la personne, tels que la vie, la liberté et la sécurité, on mentionnera le Pacte international relatif aux droits civils et politiques de 1966 et son application universelle.

Au niveau régional, dans la même catégorie de droits, on se contentera d’évoquer la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales de 1950 ou encore la Convention américaine relative aux droits de l’homme de 1969. Le fluctuant contre le socle. L’arbitraire contre le juste.

Du point de vue de la pratique, la balance penche tellement du même côté qu’elle s’effondre littéralement sur ses bases. On ne compte plus, sur le plateau terroriste, les crimes, les viols, les mains tranchées, les assassinats, les prises d’otage, quand de l’autre se multiplient les chaînes de solidarité locales et internationales, l’assistance médicale et psychologique, les soins, les dons.

Même les terroristes repentis sont traités dans le respect du droit de la personne. Ils ne manquent de rien. Ils ne souffrent pas. Comparer ainsi le traitement réservé aux otages par les terroristes au traitement réservé aux anciens combattants djihadistes par les FAMA ou les forces de sécurité internationale ne peut avoir qu’une seule conséquence : encourager les derniers combattants à traverser la ligne rouge et choisir le bon côté. Celui du droit, de la justice et de l’humanité. Celui de la population malienne. Celui de la paix. Celui de la vie.

Les cinq humanitaires maliens libérés par les forces françaises dans la nuit du 16 au 17 avril entre Kidal et Gao ne diront pas le contraire. Pas plus qu’un certain Abou Darda, l’ancien cadre du mouvement Al Mourabitoune qui a eu la bonne idée de se rendre. Il a compris que sa vie n’était tout simplement plus en danger et nous savons qu’il ne menacera plus jamais celle des autres.

Dr Patrick SCHWARTZ pour Malikahere

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