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Un accord avec l’ONU garantit aux forces françaises au Mali leur liberté d’action

La France et l’ONU ont finalisé les modalités de leur coopération au Mali. Alors que le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, était l’invité d’honneur du défilé du 14-Juillet sur les Champs-Elysées, le patron des opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous, et le général Didier Castres, sous-chef « opérations » de l’état-major des armées, qui dirige le dispositif français Serval, au Mali, ont signé, samedi 13 juillet à Paris, un « accord technique » en ce sens.

Ce texte, selon un diplomate, rappelle le mandat de la force française Licorne en Côte d’Ivoire, dont l’intervention sous mandat de l’ONU avait précipité la chute de Laurent Gbagbo en 2011.

D’après une source proche du dossier, le document de cinq pages, signé samedi, « définit les contours du soutien opérationnel des forces françaises » à la mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), dont les premiers des 6 200 hommes ont été déployés le 1er juillet à Gao, Kidal et Tombouctou.

L’accord, « technico-administratif », insiste-t-on au ministère de la défense à Paris, s’inscrit dans la suite logique de la résolution 2100, adoptée à l’unanimité par le Conseil de sécurité de l’ONU en avril. Il prévoit le déploiement, d’ici au 31 décembre, de 11 200 casques bleus et de 1 440 policiers. Si la Minusma peut recourir à « tous les moyens nécessaires » pour stabiliser le pays, protéger des civils, et empêcher le retour de groupes armés dans les principaux centres urbains, elle n’a pas vocation à devenir une opération de lutte antiterroriste.

« FLOU »

Ce rôle incombe aux 3 200 soldats français toujours présents au Mali, supposés « intervenir en soutien à des éléments de la Minusma en cas de danger grave et imminent les menaçant, et à la demande » de Ban Ki-moon. « En cas de coup dur, la Minusma pourra demander l’aide logistique ou l’intervention des forces françaises contre des groupes djihadistes qu’elle n’est pas capable de juguler », résume une source française. Pas question pour autant de parler de « force de réaction rapide ». Ni de définir la nature de la « menace ». « Ce flou permet la liberté d’action », souligne un diplomate. « Une menace grave et imminente signifie, en termes militaires, un événement exceptionnel. Avec 11 200 hommes et un mandat robuste, la force de l’ONU devrait avoir les moyens de se défendre », relève une source du Conseil de sécurité.

Selon l’accord conclu le 13 juillet, déjà entré en vigueur, la France n’interviendra que s’il existe « une indication claire menace grave et imminente d’éléments, d’infrastructures ou de propriétés » de la Minusma, de la part de terroristes ou de tout autre groupe armé.

Avant d’appeler les Français à la rescousse, prévient toutefois le texte, les casques bleus « devront tout faire » pour tenter de résoudre la situation de crise. En cas d’intervention, le soutien de la France sera « direct ou indirect, au sol ou aérien, dans la limite de ses capacités et des zones de déploiement de ses unités ».

Paris, qui « souhaite garder les mains libres », insiste une source diplomatique, aura « le choix des moyens, du nombre et du lieu ». L’armée française dispose de bases arrière au Sénégal, en Côte d’Ivoire et au Tchad. Elle peut aussi dépêcher des renforts de France, note cette même source.

« CONTRIBUTION ANTITERRORISTE »

L’accord conclu samedi relève « d’une contribution antiterroriste, pas d’une force de stabilisation, qui interviendra en dernier recours, en deuxième rideau », précise-t-on dans l’entourage du ministre français de la défense, Jean-Yves Le Drian, où l’on insiste sur l’importance de la « réappropriation, à terme, par les Africains de leur sécurité ».

En ce qui concerne la procédure d’alerte de demande de soutien, si la résolution 2100 laisse entendre que la décision viendra de Ban Ki-moon, l’accord technique établit un mécanisme d’échelle de commandement. Le patron de l’ONU peut à tout moment « déléguer » son pouvoir de décision au commandant de la Minusma, le général rwandais Jean-Bosco Kazura, placé sous l’autorité du chef de la force onusienne, le Néerlandais Bert Koenders.

Enfin, l’accord prévoit que les Nations unies rembourseront les coûts liés aux opérations d’évacuation médicale ou de transfert de personnel pour des raisons de sécurité, mais ceux provenant d’opérations militaires.

Source : le monde

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