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Mara : à quitte ou double ?

C’est la question qui est sur toutes les lèvres. Surtout, après le dépôt, vendredi dernier, par les députés de l’opposition d’une motion de censure contre le gouvernement qui continue de faire couler beaucoup d’encre et de salive. Cette motion de censure soumise au vote de l’Assemblée nationale, ce mercredi, permettra de fixer le sort du Premier ministre, Moussa Mara dont la démission est très réclamée par l’opposition pour plusieurs raisons.

Après avoir reçu la motion de censure, alors qu’il présidait une séance plénière de la session en cours, le président de l’Assemblée nationale, l’honorable Issiaka Sidibé, visiblement désespéré, a laissé entendre, séance tenante, que son institution a pris acte du dépôt de cette motion de censure.

Rappelons que le gouvernement est sévèrement critiqué ces derniers temps, suite à la dégradation de la situation socio-politique, économique et sécuritaire du pays. Une situation qui a poussé l’opposition à demander la démission sans condition du Premier ministre, Moussa Mara. En vain.

Face à la résistance de Moussa Mara, l’opposition a décidé de passer au plan ‘’B’’ en déposant une motion de censure contre le gouvernement dont l’objectif principal est de le faire partir. Et il n’est pas surprenant de constater que cette motion de censure a privilégié les questions sensibles de la Nation.

Notamment la gestion des finances publiques, des dépenses budgétaires, l’école qui s’écroule (fraude inédite au DEF et au Baccalauréat), les mensonges autour de l’achat de l’avion présidentiel, les hostilités entre les forces armées et de sécurités et les groupes armés à Kidal, la corruption généralisée. S’y ajoutent la confusion autour de la passation de certains marchés de l’Etat, les rapports tendus entre l’Etat et les institutions financières internationales….

Rappelons que La motion de censure est un droit constitutionnel prévu par les articles 78 et 79 de la constitution du 25 février.

Selon l’article 78 de la constitution du 25 février, «l’Assemblée nationale met en cause la responsabilité du Gouvernement par le vote d’une motion de censure. Une telle motion n’est recevable que si elle est signée par un dixième au moins des membres de l’Assemblée nationale.

Le vote ne peut avoir lieu que quarante huit heures après son dépôt. Seuls sont recensés les votes favorables à la motion de censure qui ne peut être adoptée qu’à la majorité des deux tiers des membres composant l’Assemblée nationale. Si la motion de censure est rejetée, les signataires ne peuvent en proposer une nouvelle au cours de la même session..».

Et l’article 79 ajoute que «lorsque l’Assemblée nationale adopte une motion de censure ou lorsqu’elle désapprouve le programme ou une déclaration de politique générale du gouvernement, le Premier ministre doit remettre au Président de la République la démission du Gouvernement».

En déposant cette motion de censure, l’opposition attend du gouvernement Mara des explications suffisantes sur sa gestion qu’elle estime ‘’chaotique’’. Il appartient donc à Moussa Mara, s’il ne veut pas se voir évincer de son poste, de convaincre sur la gestion de ces questions qui divisent les Maliens.

D’ores et déjà, les spéculations vont bon train sur cette motion de censure. Pour certains observateurs, l’opposition joue au dilatoire, car elle ne dispose d’aucun moyen pour faire adopter sa motion de censure. D’autres estiment que rien n’est joué d’avance dans cette affaire, surtout quand on sait que nombreux sont les députés de la majorité parlementaire qui n’ont pas encore digéré la nomination de Moussa Mara à la tête du gouvernement.

Parce que celui-ci n’est pas du parti présidentiel (Rpm) et son parti (Yèlèma) n’est pas représentatif sur l’échiquier politique. Cette motion de censure n’est-elle donc pas l’occasion pour les députés mécontents du Rpm de régler leur compte avec Mara ?

Rien n’est moins sûr, mais tout laisse croire que ce mercredi sera chaud, et même très chaud à l’Assemblée nationale.

Source: Canard Déchainé

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