Bamako vient encore d’être ensanglantée par une attaque terroriste sur l’hôtel Radisson. De jeunes maliens, manipulés et lobotomisés par d’obscurs chefs terroristes lâches, opportunistes et sans pitié ont commis l’irréparable, massacrer sans distinction toute personne qui croiserait leur route.
Comme leurs victimes, ces jeunes manipulés sont bien entendu morts pour rien mais ces faits monstrueux amènent à nous poser quelques questions :
Qui sont donc leurs chefs sanguinaires uniquement personnifiés par la traînée de cadavres qui parsèment leur chemin ? Définitivement, des sous hommes perdus, sans possibilité de retour à la vie normale après trop de crimes qui ont irrémédiablement altéré leurs capacités mentales et tout simplement humaines.
La soi-disant idéologie salafiste qui masque en réalité le sombre visage du terrorisme, continue de faire beaucoup trop de victimes, surtout parmi les populations les plus fragiles que pourtant les hommes ont le devoir de protéger : bétail volé, femmes et enfants, qui sont rackettés, enlevés et violés, puis contraints à travailler pour ces abjects criminels.
La grande « spécialité » de ces irrécupérables assassins est d’user de tous les moyens pour forcer les plus faibles et les plus pauvres d’entre nous, surtout les enfants, à tuer, à poser des charges explosives à leur place. Des enfants qui tuent évidemment aveuglement aussi bien la population que les forces de sécurité mais qui finissent irrémédiablement avec une balle dans la tête.
Et ce qui interpelle dans ce contexte, c’est finalement la similarité de parcours des « lieutenants » et des soldats perdus qui ont dernièrement été neutralisés.
Ag Wadossène et Ag Warakoul, anciens soldats de l’armée de notre pays, qui ont lâchement déserté leurs fonctions pour embrasser la funeste violence propagée par Ansar Dine et Aqmi. Wadossène s’était « illustré » dans l’enlèvement de Français.
Warakoul sera à tout jamais haï pour le massacre d’une centaine de soldats qu’il a organisé, à Aguelhoc. Les petits chefs de bandes, connus de tous, ont l’entière responsabilité des attaques qui continuent encore à ensanglanter notre pays qui ne pourront leur être pardonnée.
Quand aux combattants de ces groupes, comme ceux du Radisson, eux sont des morts vivants, systématiquement consommés, comme s’ils n’avaient jamais existé.
Tous ont un même point commun : une mort violente et l’ensemble de la communauté, y compris leurs chefs qui iront cracher sur leur tombe.
Pourtant, parmi ces terroristes qui n’ont pas tous réellement choisi leur destin, certains, lucides, fatigués de ne rien obtenir de cette triste vie et prenant conscience de leur funeste avenir, commencent à réagir positivement à l’encontre de leurs leaders sans scrupules ni loyauté.
Ce qu’il faut rappeler pour mieux comprendre, c’est que certains « lieutenants » ont été vendus directement par leur chef afin de ne plus constituer d’obstacle à ses projets.
D’autres ont été trahis par de simples soldats qui ne supportent plus la vie que leur ont imposés ceux qui se prétendent encore leurs chefs.
Des soit disant chefs qui curieusement ne s’exposent jamais directement et passent leur temps à se cacher comme Ag Ghali, l’ex leader d’Ansar Dine, aujourd’hui leader de peu de chose et qui ne représente plus rien aux yeux de la seule population malienne qui compte, la jeunesse, avenir de notre pays.
Ce qu’il faut souligner, pour mieux l’admettre, c’est que certains combattants de ces groupes condamnés, conscients de leur avenir, un trou perdu dans le sable, sans le moindre honneur, veulent laver le sang que leurs chefs leur ont mis sur les mains.
Une solution semble finalement s’ouvrir à eux sous la forme de la seule action d’homme responsable et courageux qui se présente désormais : dénoncer ceux qui sont à l’origine de leur vie misérable pour pouvoir enfin retrouver une condition d’homme digne.
Il semble et c’est une bonne nouvelle, que ces initiatives se multiplient au point d’affoler le vieux tyran paranoïaque Ag Ghali, obligé de faire paraître un communiqué de menace contre ceux qui choisissent la liberté, obligé de faire assassiner les membres de sa famille qui ont choisi le libre arbitre.
Pathétique Ag Ghali qui s’imagine que ses menaces impressionnent encore. Pathétique poignée de fidèles qui lui laissent croire encore à un semblant d’influence alors qu’il se courbe désormais devant ses nouveaux alliés noirs du FLM.
Ces informations qui remontent de sources ministérielles bien informées, sont des signaux forts d’un début de sortie de crise et d’une prise de conscience progressive mais massive de notre peuple à l’encontre du djihado-terrorisme. Frères et sœurs du Mali, continuons à agir, notre avenir est en marche.
Paul-Louis KONE pour Malikahere