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Il a été beaucoup question du crash d’Air Algérie lors de sa rencontre avec la société civile le jeudi 24 juillet dernier. Il venait d’ailleurs, a-t-il informé, de quitter François Hollande au téléphone avant d’entrer dans la salle.
Ce jour, le président commença par donner les premières informations : nationalité des passagers à bord (qu’il lisait sur son portable), lieu supposé du crash (sans grande précision),etc. Du coup, c’était la course aux infos du côté de ses collaborateurs assis derrière lui. C’était à qui d’annoncer le scoop ? Chacun s’affairait sur son téléphone, cherchant les dernières dépêches, des MSS (Short Message System).
Celui qui a décroché le vrai-faux jackpot, le scoop du siècle fut le secrétaire général adjoint de la présidence, Seydou Nour Kéita. Pendant que le président écoutait tranquillement une dame, il s’approchera de lui et lui fit lire quelque chose sur son téléphone.
Et au président de déclarer publiquement : « L’épave de l’avion a été retrouvée entre Kidal et Aguelhok » et de poursuivre « …Pour qui sait ce qui se passe dans cette zone…. », avant d’ajouter : « Toutes les hypothèses sont possibles ».
Heureusement, pour le président, il ne s’est pas trop aventuré sur cette piste. Et malheureusement pour notre informateur du jour, son scoop devint, en l’espace de quelques heures, un tuyau crevé.
L’avion s’était crashé à Gossi, comme l’avait annoncé avec insistance le général Diendiéré, quelques minutes après sur les ondes d’une station internationale.
Qui d’ailleurs venait de reprendre en boucle une info d’une autre agence faisant allusion aux déclarations du président. Comme quoi, tout le monde ne peut faire le journaliste.
Source: Nouvelle Libération
