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Depuis la manifestation contre la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) à Kidal, fief de la rébellion touareg, les manifestants continuent d’occuper l’aérodrome de la région. La MINUSMA est donc obligée de rester dans son camp.
Elle y a été chassée par une violente manifestation suite au bombardement d’une position avancée de la coordination des mouvements armés à Tabankort, le 20 janvier dernier.
Les manifestants qui ont pris d’assaut l’aérodrome sont déterminés à occuper l’endroit jusqu’à gain de cause : « On est là à l’aéroport parce que la Minusma a bombardé notre armée à Tabankort. On compte y rester jusqu’à nouvel ordre et jusqu’à ce que la MINUSMA reconnaisse sa faute », dixit Ahone Ag Mossa, un habitant de Kidal.
Un autre habitant de cette même localité, Zeid Ag Attaher a tranché de façon brève en estimant que « la Minusma ne peut juger les populations de Kidal puisqu’elle n’est là que pour l’intégrité territoriale du Mali ».
Avec cette occupation de l’aérodrome la mission onusienne est contrainte de ravitailler ses troupes à Kidal par d’autres moyens. « Nous envoyons le ravitaillement par voie terrestre ou par hélicoptère » affirme Olivier Salgado, chargé de communication de la MINUSMA.
Gao, la plus grande ville du Nord est sortie massivement à son tour, pour contester la MINUSMA, le 26 et 27 janvier. Les manifestants avaient pris d’assaut le siège de la mission et l’aéroport de la ville.
Ils étaient venus exiger de la MINUSMA un document écrit attestant l‘abandon du projet « de zone temporaire » sous la seule protection des forces onusiennes au détriment des mouvements armés de la Plateforme composée du GATIA, MAA loyaliste, CMFPR. Cette zone se situe entre Anefis et Almoustarat.
Source: Sahelien
