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Intervenant le samedi 2 août au forum intergénérationnel sur » la sauvegarde de l’unité nationale dans la diversité religieuse et culturelle « , le président du Haut conseil islamique, Mahmoud Dicko, a pointé un doigt accusateur sur les hommes politiques qui ont failli, selon lui, à leur responsabilité.
C’est le musée national qui a servi de cadre à la tenue de ce forum national organisé par le mouvement « Sauvons le Mali « . Les débats étaient présidés par le Premier ministre Moussa Mara avec Chirfi Moulaye comme modérateur.
Avec pour thème » Sauvegarde de l’unité nationale dans la diversité culturelle « , cette rencontre a enregistré la communication de plusieurs personnalités. A l’image du parolier de l’hymne national du Mali Seydou Badian Kouyaté, du médaillé d’or de l’indépendance Youssouf Traoré et du président du Haut conseil islamique, Mahmoud Dicko…
Dans son intervention, le président du Haut conseil islamique a déploré la faillite des politiques qui sont responsables, selon lui, des difficultés que nous traversons non seulement pour préserver l’unité, l’intégrité du territoire national mais aussi dans l’éducation des enfants.
» Les crises maliennes comme centrafricaines n’ont rien de religieux. Elles sont le fait des politiques qui essayent de tirer toujours profit » a déploré le président du Haut conseil islamique. Il a aussi regretté le comportement peu catholique de certains rappeurs qui assimilent ce genre musical à des insultes à et la toxicomanie.
« Le rap n’a rien à avoir avec la drogue l’alcool, ou les injures. C’était un mode d’expression des Américains-Africains. Mais le pire dans tout cela, c’est que les hommes politiques profitent de ces gens, durant les campagnes électorales, pour mobiliser la foule « a-t-il regretté.
Quant à Seydou Badian Kouyaté, parolier de l’hymne national du Mali, il a déploré la corruption qui gangrène notre administration. Pour sa part, le médaillé d’or de l’indépendance du Mali a invité les autorités à faire confiance aux jeunes en leur accordant des postes de responsabilité dans les sphères de décision.
» Le président Modibo Kéïta, dans son premier gouvernement, avait 10 ministres jeunes sur 17 « a-t-il révélé.
Quant au professeur Issa N’Diaye, il a surtout déploré la baisse du niveau des enseignants qui se reflète sur leurs élèves.
Le Premier ministre, qui a parrainé cette rencontre, a apprécié à sa juste valeur l’organisation de ce forum. » C’est une bonne initiative que les jeunes aillent à l’école des anciens et en tant qu’autorité nous ne pouvons qu’accompagner ce genre d’initiative » a souligné Moussa Mara.
Au terme de cette rencontre, le président du Mouvement » Sauvons le Mali » Amadou Baba Mariko, a exprimé sa satisfaction quant à la qualité des débats et des participants.
SOURCE: L’Indépendant
