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50è anniversaire de l’OUA : L’AFRIQUE PREND DATE POUR 2063

Il s’agit en l’espace d’un demi siècle de bâtir un continent prospère et pacifique, conduit par ses propres citoyens et représentant une force dynamique dans l’arène mondiale.

 

L’Union africaine a célébré, samedi à Addis Abeba, le 50è anniversaire de l’Organisation de l’unité africaine (UA), son ancêtre. C’était en présence de nombreux chefs de d’Etat et de gouvernement africains dont le président de la République par intérim  Dioncounda Traoré, ainsi que de nombreux invités de marque comme la présidente du Brésil Mme Dilma Russell, le président français François Hollande, le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-Moon, le président de la commission de l’Union européenne Manuel Barroso, le vice-Premier ministre chinois Wang Yang, le Premier ministre jamaïcain et la première présidente de l’Organisation panafricaine des femmes la Guinéenne Jeanne Matin Cissé (97 ans).

Comme l’a opportunément rappelé le Premier ministre jamaïcain au cours de ce panel, le panafricanisme et la renaissance est un nouvel appel à l’unité d’action et de destin des Africains et de la diaspora à s’inspirer de la vison des pères fondateurs de l’OUA qui ont conduit la décolonisation du continent. Il s’agira, ajoutera-t-il, pour les nouvelles générations de bâtir une Afrique prospère et pacifique, conduite par ses propres citoyens et représentant une force dynamique dans l’arène mondiale.

Le président en exercice de l’Union africaine, le Premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn, hôte du sommet, a indiqué que « les pères fondateurs (de l’unité africaine) s’étaient donné rendez-vous pour constituer l’Organisation de l’unité africaine, à l’aube des indépendances il y a cinquante ans, et il est opportun que nous nous retrouvions aujourd’hui au moment où l’Afrique se redresse ».

Pour la présidente de la commission de l’UA, la Sud-Africaine Nkosazana Dlamini-Zuma, « l’autosuffisance et l’indépendance économique que nos fondateurs évoquaient demeurent encore quelque peu hors de portée, et les inégalités sociales persistent ». Certes en progrès, la situation socio-économique de l’Afrique reste inégale. Au cours des 50 dernières années, les indicateurs de développement du continent -santé, éducation, mortalité infantile, croissance économique, gouvernance- marquent une nette amélioration. Certains de ses pays connaissent des croissances économiques parmi les plus rapides au monde, selon le FMI.

Seul chef d’Etat européen présent à Addis Abeba, le président français a invité les chefs d’Etat africains à participer fin 2013 à Paris à un sommet consacré « à la paix et à la sécurité, et donc, d’une certaine façon aussi, à la lutte contre le terrorisme ». Il a ajouté que l’intervention française dans notre pays «doit être maintenant prolongé par l’appui que la France va donner aux armées africaines pour qu’elles se défendent elles-mêmes, y compris contre le fléau du terrorisme ». Ce fléau qui s’est manifesté avec le double attentat survenu au Niger la veille même du sommet de l’UA.

Désireuse d’établir une «relation spéciale avec l’Afrique», la présidente brésilienne a annoncé l’annulation par son de 900 millions de dollars de dettes des pays africains.
De son côté, le secrétaire d’Etat américain John Kerry s’est inquiété du fait que « l’Afrique change profondément, incitant de nombreux pays, Russie, Chine, Brésil, Japon et autres, à y investir pour profiter des possibilités économiques. Les Etats-Unis ont été en retard dans ce domaine et nous devons changer cela ».

Côté ludique, les célébrations ont été orchestrées par le chorégraphe sud-africain Somzi Mhlongo, déjà organisateur des cérémonies d’ouverture et de clôture de la coupe du monde de football de 2010 en Afrique du Sud. Parmi les musiciens invités, notre compatriote Salif Keita et la légende congolaise Papa Wemba.

Nouveau challenge. Dimanche, le 21è sommet des chefs d’Etat et de gouvernement a débuté et devra prendre fin aujourd’hui. Elle entend jeter les jalons d’un nouveau challenge en adoptant un Programme d’action pour l’Afrique. Ce programme tient compte des facteurs positifs et négatifs susceptibles d’avoir un impact sur la possibilité pour l’Afrique  de réaliser ses objectifs en 2063. Les facteurs positifs sont la paix et la stabilité, la qualité du  leadership,  les  capacités  de  l’Etat,  les  taux  de  croissance économique  plus élevés, l’amélioration de la qualité de vie des citoyens africains et le dynamisme croissant des intellectuels africains, des médias, des femmes et des jeunes, de la société civile et des couches moyennes.

Les facteurs négatifs sont, entre autres, la résurgence des conflits autour des questions d’identité et de ressources, et les élections sans inclusion politique et sociale, le caractère non inclusif de la croissance économique, qui entraîne une augmentation des inégalités et l’exclusion sociale, et le déficit de plaidoyer pour que l’Afrique occupe la place qui lui revient dans le monde.

Outre ces facteurs internes, il y a des facteurs externes comme le déplacement du pôle économique de l’ouest à l’est, et le découplage et le ré-couplage des relations économiques dans le monde, y compris les relations de l’Afrique avec d’autres régions du monde. Le deuxième facteur mondial est l’accent qui est mis sur la démocratie et les droits de l’homme. Les facteurs négatifs mondiaux sont, entre autres, la crise financière actuelle et l’incapacité de l’Occident à contrôler efficacement ses marchés et à stabiliser ses structures.

Pour que l’Afrique puisse prendre en main sa destinée, elle devrait mettre à profit les opportunités qui s’offrent à elle et réduire les menaces, pour édifier des États capables et instaurer des contrats sociaux entre les acteurs nationaux et continentaux, y compris les acteurs non étatiques ; mettre en commun de façon consensuelle les souverainetés pour assurer l’intégration,  tout en faisant des choix stratégiques dans la gestion des équilibres économiques changeants sur le continent, pour ne pas encourager la concurrence malsaine.
A cet égard, la commission de l’UA a un rôle essentiel à jouer en tant que leader et facilitateur pour suivre et évaluer les progrès accomplis et pour incarner l’institutionnalisation des idées du panafricanisme et de la renaissance africaine au-delà des dirigeants d’une génération ou d’une période donnée.

L’Afrique  est bien placée pour trouver des solutions novatrices aux défis à relever. L’Afrique a son propre génie, ses propres valeurs et ses propres ressources, humaines  ou  naturelles, pour  inventer  et  réinventer des  modèles  de  croissance équitable et  de  développement durable, qui assureront un avenir radieux aux générations à venir. Le chantier est immense mais pas insurmontable.

 

Source : L’Essor (B. COULIBALY, Envoyé spécial)

 

 

 

About Sidi Modibo Kane

Modibo TEMBELY est co-administrateur de ce site web.

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