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Terroristes : la justice doit nous protéger contre les faux repentis !

L’espoir de réconciliation est un sentiment fort que j’ai toujours gardé en moi. Je connais mon peuple et je sais qu’il n’aspire qu’à retrouver la paix au sein d’un pays uni et solidaire. Mais contre les faux repentis, ne bradons pas la réconciliation.

Seule la justice peut nous protéger contre ces prédateurs, surtout s’il s’agit de chefs djihadistes terroristes. Ils doivent être conduits devant les tribunaux. Ils ne doivent pas échapper à la loi malienne, qui punit tous les voleurs et les tueurs. Ces gens savent très bien simuler. Ne laissons pas entrer les loups dans la bergerie. Pas de négociation ! Vérité ! Justice ! Avec ces ennemis publics : Non ! Non ! Non ! Pas de Réconciliation!

Nous devons protéger la population de ceux qui ont semé le chaos et la mort des innocents. Nous devons aussi nous réconcilier, mais pas sous n’importe quelles conditions. Réunir les Maliens autour d’un projet national commun, dans le cadre des accords de paix, est la voie qui permettra à chacun de retrouver une place au sein de notre société.

Mettre de côté les divergences et les différences nous permettra d’aller de l’avant ensemble. Mais il ne s’agit pas de pardonner ceux qui ne doivent pas l’être. Non pas pour obtenir vengeance ou réparation, non pas en hommage aux victimes de crimes atroces, non plus par respect pour ceux qui ont perdu des êtres chers, mais surtout pour protéger nos enfants, aujourd’hui comme demain.

Les ex-combattants repentis, qui n’ont pas commis de crimes de sang à l’encontre de la population, ont déjà été pris en compte dans le cadre des accords de paix. Beaucoup d’entre eux sont aussi des victimes du conflit. Manipulés et embrigadés, parfois de force, nombre de ces ex-combattants ont rejoint les groupes signataires.

Certains vont bénéficier des dispositions pour rejoindre les rangs de l’armée nationale, d’autres seront réinsérés dans la société civile. Mais cela ne concerne pas les terroristes fanatiques qui ont réussi à infiltrer les groupes signataires et qui devront être identifiés et contraints de répondre de leurs actes devant la justice.

Il faut mener des enquêtes poussées avant toute amnistie. Songeons d’abord aux vrais oubliés. Les enfants soldats, enlevés, drogués, fouettés et traumatisés, les jeunes, désœuvrés pour trop d’entre eux, et les femmes, surtout dans le nord où on a voulu faire d’elles des esclaves, niant leur culture millénaire emprunte de liberté et de puissance.

Ceux-là sont l’avenir du Mali : les hommes, les femmes, les pères et les mères de demain. Mais ne pardonnons pas aux assassins qui prétendent que leur cause annule leurs crimes et qui sont prêts à recommencer à tout moment ! On ne fait pas d’un loup un agneau par la magie de la négociation ! Si on veut comparer le Mali à l’Algérie, en proclamant que les terroristes algériens ont été pardonnés à l’issue de la « décennie noire », faisons-le honnêtement.

En Algérie, les victimes, veuves et orphelins du conflit, ont été soutenues et ont obtenu justice et réparation. Pour l’amnistie, seuls les djihadistes ayant été actifs dans les réseaux de soutien indirect aux groupes terroristes ont pu bénéficier d’une grâce, pas ceux qui ont massacré, violé et posé des explosifs !

Ceux-là ont du sang sur les mains ! Ceux-là sont morts ou ont été emprisonnés. Cette rentrée a vu les écoles rouvrir à Kidal. L’éducation armera les générations futures contre le terrorisme. Il ne faut pas, par de mauvais exemples, mettre en danger leur avenir en donnant une quelconque respectabilité aux chefs terroristes et combattants assassins, tels Iyad Ag Ghaly et ses lieutenants.

Le Mali leur importe peu à ceux-là ! Qu’ils n’y remettent jamais plus les pieds. Ils ont souillé la terre du sang de nos frères et de nos sœurs innocents. Quant aux chefs terroristes qui ont rejoint les groupes armés signataires, cela ne leur donne pas le droit de se soustraire à la justice. Ils doivent s’expliquer devant la justice du Peuple sur ce qu’ils ont fait.

Aïcha SANGARE

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