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Sanctions Fmi-Banque mondiale : L’économie malienne asphyxiée

Une des manifestations de l’absence de fonds dans les caisses de l’Etat est l’abandon des bitumes de la capitale dont l’état de dégradation ne semble inquiéter personne.

Signe de l’essoufflement de l’économie nationale, cette paralysie des travaux publics arrive peu après l’entrée en vigueur des sanctions du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque Mondiale. Obéissant aux ordres, le gouvernement essaye de parer au plus pressé pour juguler cette crise mais il a fort à faire pour corriger l’image du mauvais élève peu à l’aise avec la discipline budgétaire. Pendant ce temps, les Maliens triment et le Mali est au bord du gouffre financier.

Les services d’entretien routier sont presque non opérationnels à Bamako, faute de moyens financiers. Parallèlement, l’installation de l’hivernage a aggravé la détérioration de plusieurs routes goudronnées qui sont désormais jonchées de nids de poule ou envahies par du sable sorti des caniveaux.

Même les garde-fous du pond Fadh font les frais de la crise budgétaire, au grand dame des usagers qui risquent de se renverser dans le fleuve à travers un trou béant opéré par la chute d’une voiture.

L’accident s’est produit il y’ a plus d’un mois, mais les autorités n’ont encore rien fait pour souder les barres arrachées à la barrière de sécurité. Les autorités pourraient être passibles de poursuites judiciaires pour non assistance à personne en danger en cas d’accident lié à ce problème dont la solution ne devrait pas être au-dessus des moyens de l’Etat, malgré les difficultés de l’heure.

Par ailleurs, des coupes profondes sont faites dans les budgets de fonctionnement des départements ministériels jusqu’à 80% dans certains cas.

Pour d’autres, il n’y a que les salaires qui restent après l’adoption de cette mesure d’austérité économique. Le FMI observe toujours les faits et gestes du gouvernement malien qui doit se conformer aux recommandations budgétaires et fiscales visant à améliorer l’économie nationale.

Si le FMI et la Banque Mondiale ont suspendu leur aide budgétaire au Mali, c’est pour rappeler à l’ordre les autorités maliennes qui n’ont pas respecté les règles de bonne gestion financière.

L’achat d’un nouvel avion présidentiel et la passation de contrats d’armement de gré à gré sont notamment à la base des sanctions. Des kalachnikovs auraient été surfacturées souvent au double voire triple du prix normal. Le FMI avait pourtant sollicité que le gouvernement simplifie la passation des marchés publics pour éviter des transactions frauduleuses.

Dès le début de l’année, l’institution financière reproche aux autorités l’inefficacité des contrôles pourtant abondants et parfois redondants. La faute: l’absence de sanctions à l’interne.

Pour le FMI, la chaîne de dépense au Mali reste vulnérable, bien qu’organisée selon un processus classique et contrôlé. Plusieurs institutions effectuent des contrôles et vérifications a posteriori supposés engager la responsabilité des gestionnaires, ordonnateurs et comptables.

De mauvaises pratiques de gestion constatées doivent être combattues par le gouvernement s’il veut être en bon termes avec ses partenaires financiers. La dernière mission de l’institution estimait que l’essentiel des vérifications du Vérificateur Général n’ont pas connu de suites judiciaires.

Le FMI a formulé dix recommandations au gouvernement dont l’adoption d’une charte de déontologie des agents publics visant à éveiller chez l’ensemble des agents un sentiment de responsabilisation. Il y a également le renforcement du régime de responsabilité des gestionnaires publics dont la finalité est de disposer d’un régime de responsabilité proportionnel à la gravité des faits.

Les bailleurs demandent également une levée graduelle du contrôle financier sur les ordonnancements permettant ainsi un gain d’une semaine à dix jours de traitement des factures en levant prudemment et progressivement le visa du comptable financier; la rénovation des outils et des méthodes du contrôle.

Le FMI veut aussi plus de transparence en matière d’exonération, d’où la création annoncée d’un fichier central des exonérations fiscales et douanières.

Cette base de données doit rendre disponibles des informations fiables et à temps sur l’ensemble des catégories d’exonération. Il doit contribuer à un meilleur suivi des exonérations et vérifier le respect des engagements souscrits par les bénéficiaires d’exonération.

Les consommateurs se plaignent de ces exonérations qui n’apportent pas un grand changement au quotidien des populations. Pourtant, les exonérations fiscales et douanières se sont élevées à environ 460 milliards de FCFA en 2013, contre 231 milliards de F CFA en 2011 et 229 milliards de F CFA en 2012.

La politique d’exonération a été adoptée dans le souci de respecter les conventions internationales signées par le pays, de favoriser les investissements, de préserver le pouvoir d’achat et les unités de production nationales. Il s’agit de subventions indirectes concernant la participation de l’Etat dans la mise en œuvre des activités économiques, sociales, culturelles et diplomatiques.

SOURCE: L’Aube du 4 août 2014.

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