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Reportage : le timide retour des réfugiés au Nord-Mali

Depuis que les combattants islamistes ont déserté le Nord-Mali, quelque 25 000 Maliens qui avaient fui la région ont pris le chemin du retour. Mais la grande majorité des réfugiés hésite encore à franchir le pas. Reportage à Tombouctou.

Réfugié depuis avril 2012 au camp de M’Bera, en Mauritanie, Lamine Kounta a décidé de revenir sur ses terres, à Tombouctou, dans le nord du Mali. Mais uniquement en éclaireur.

Avant de prévoir tout retour définitif, ce père de famille souhaite évaluer le niveau de sécurité de « la perle du désert ». Son ami Tahar, qu’il retrouve pour l’occasion, a récemment franchi le pas. Fraîchement revenu, il a ouvert une boutique en ville.

Lamine, lui, n’est pas encore décidé à regagner ses pénates. « Tant qu’il y a des groupes armés qui tournent, qui brûlent des véhicules, qui les volent, tant qu’il y a des pilleurs quelque part, il n’y a pas la sécurité au Mali, observe-t-il. On espère que ça s’arrêtera. Avec une bonne sécurité, ça va arrêter. Et si ça s’arrête, on revient chez nous. »

Une goutte d’eau dans la mer des réfugiés

Selon le gouvernement de Bamako, 25 000 Maliens ont pris le chemin du retour. Une goutte d’eau dans la mer des réfugiés et déplacés internes : ils seraient encore plus de 300 000 dans le sud du Mali ou dans les pays limitrophes.

Pour ces oubliés de la libération du Nord-Mali, les casques bleus, l’armée malienne et le millier de soldats français ne suffisent pas à contenir l’insécurité.

« Le Mali fait 1,24 million de km2 pour une population de 14 millions, tout au plus, commente le colonel Kéga Sangaré, commandant du secteur ouest des forces armées maliennes.

Même si on arrivait à transformer tous les Maliens en porteurs d’uniforme, il serait très, très difficile d’assurer la sécurisation de ces territoires. C’est pourquoi on a eu besoin de nos partenaires de Serval [opération française] et de la Minusma [force onusienne]. »

Parce que le désert demeure hors de contrôle, Tombouctou ferme ses portes chaque soir à 18 heures. Pour ceux qui ont choisi d’y revenir, la ville devient alors l’un des rares îlots de sécurité du Nord-Mali.

source : france24

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