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Quand la musique raconte le Mali d’aujourd’hui

Après le silence imposé à la scène malienne par le coup d’Etat puis l’état d’urgence, les musiciens retrouvent lentement leur voix, dans un pays connu pour sa production entre tradition et modernité. Mais les thèmes liés au conflit sont devenus très présents dans leurs créations.

Amadou et Mariam, Ali Farka Touré, Salif Keita, Rokia Traoré, autant de musiciens qui ont sauté par-dessus les frontières du Mali et sont devenus les ambassadeurs d’une musique qui n’hésite pas à s’emparer des sons venus d’ailleurs pour les marier avec sa propre tradition. Mais cette musique malienne, très réputée tant sur le continent africain qu’ailleurs a connu des jours difficiles depuis le déclenchement de la crise en 2012.

Le coup d’Etat du général Sanogo a d’un seul claquement fait taire les instruments. Ou presque. Car l’un des musiciens maliens les plus réputés, Bassekou Kouyaté, venait de commencer l’enregistrement de son nouvel album quand les premiers coups de feu ont éclaté.

Un moment de tension intense qui inonde son blues au Ngoni. D’autant que le bamakois a greffé une pédale wah-wah sur son petit instrument à corde.

Le morceau « Ne me fatigue pas » est ainsi la réponse directe aux fauteurs de guerre, tandis que son magnifique « Jama ko » est un appel à l’unité et à la fraternité.

Mais Bassekou Kouyaté, star internationale, a pu trouver asile sur des scènes étrangères lors des tournées de son album. Tel n’était pas le cas de jeunes musiciens, restés à Bamako. Mamoutou Dembele garde un souvenir voilé de tristesse de ce moment et de l’état d’urgence qui a suivi : défense de jouer dans des concerts, défense de jouer dans des mariages.

Les autorités craignaient des attaques terroristes lors de regroupements.De nombreux musiciens maliens n’ont pas traversé la tempête et ont troqué leurs instruments contre des petits jobs. Lui a pu se relever, et il sort son premier album en auto-production. Il y aborde des thèmes liés à son quotidien, en arrière-plan, la difficulté de la vie ces dernières années.

Ces thématiques, Moussa Tidiani Kanté – alias MTK – les voit souvent ressurgir. Animateur vedette d’une célèbre émission musicale sur la radio publique ORTM, il a constaté la montée en puissance de thématiques comme la paix et les appels à l’union. Les musiciens viennent épauler la politique pour conserver l’unité du pays. Le patriotisme malien se chante aussi.

Et quand bien-même ce ne serait pas le cas, Naba TT ne se verrait pas pousser des chansonnettes gazouillant l’amour et les sentiments. Pour elle, la musique malienne est une musique de messages, et elle joint le geste à la parole dans son futur album. Bien que sœur de Rokia Traoré, elle a tenu, elle aussi, à s’auto-produire et faire son chemin toute seule.

Réadaptant un hommage aux guerriers écrits par son père (qui n’est pourtant pas griot, pas plus que le reste de la famille), elle s’attache aussi à une cause qui lui tient à cœur, celle des enfants des rues, livrant une balade rythmée, toute en cris rentrés, bien dans la tradition malienne.

source : franceinfo

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