Après l’entente presque trouvée hier 10 juin 2013 autour du document de projet d’accord intérimaire de Ouaga entre le gouvernement malien et les groupes armés non terroristes, l’émissaire du président malien Tiebilé Dramé, porteur de ce document, s’est rendu à Bamako à bord d’un vol spécial des Nations-Unies.
Le conseiller spécial du président chargé des négociations avec les groupes armés, a tenu à consulter les plus hautes autorités maliennes, avant la signature du projet d’accord intérimaire, afin de lui donner une adhésion beaucoup plus large. « En ce qui concerne la délégation gouvernementale malienne, nous avons reçu un projet d’accord préliminaire. Nous allons de ce pas nous rendre à Bamako pour consultation avec les autorités maliennes et nous reviendrons à Ouagadougou très bientôt », a déclaré à la presse Tiebilé Dramé, émissaire du président malien chargé des négociations avec les groupes armés et chef de la délégation gouvernementale malienne.
C’était à l’issue d’une rencontre réunissant la délégation gouvernementale malienne qu’il a conduite à Ouaga, celle conjointe du Mnla-Hcua et la médiation internationale comprenant le médiateur de la Cedeao, le président du Faso Blaise Compaoré, le Haut représentant de la Commission de l’Union africaine, chef de la Misma Pierre Buyoya, le représentant spécial de l’Union européenne pour le sahel, Michel Reveyrand De Menthon, et le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies au Mali et chef de la MINUSMA, Albert Gérard Koenders.
Selon le ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso, Djibril Bassolé, le projet d’accord a été remis aux différentes parties et prend en compte les observations qu’elles ont formulées.
« Naturellement les deux parties ont demandé quelques heures pour retourner faire un compte rendu à leur base, et à leurs mandants afin de pouvoir revenir demain pour l’adoption final de ce document ». La médiation a travaillé sur des points qui évoquaient quelques préoccupations, en particulier concernant le redéploiement des forces armées maliennes dans la région de Kidal, selon Djibril Bassolé. « Sur ce point, nous avons obtenu un accord sur le principe. La médiation a surtout travaillé sur les modalités du retour pacifique réussi de l’armée et des forces de sécurité, en même temps que l’administration d’Etat et des services sociaux de base au nord Mali », selon le ministre burkinabé des Affaires étrangères.
Le dispositif est idéal dans la mesure où sur le terrain se trouve la Misma et la Minusma, la communauté internationale est fortement impliquée politiquement et militairement aux côtés des Maliens, « toutes les dispositions sont prévues dans l’accord pour qu’il n’y ait aucun incident, aucun désagrément qui puisse rompre la confiance et nous faire perdre l’objectif d’organiser des élections le 28 juillet 2013 », a -t-il rassuré.
Selon la médiation burkinabé, le Mnla et le Hca qui tiennent Kidal avaient quelques inquiétudes quand au retour de l’armée malienne, en particulier compte tenu des derniers incidents enregistrés.
« Il était du devoir de la médiation et de la communauté internationale de prendre un certain nombre de dispositions pratiques en liaison avec les parties pour que ce retour se fasse dans des bonnes conditions étant entendu qu’on ne peut pas accepter le principe de l’intégrité territoriale et dans la continuité de l’Etat malien et refuser que l’armée malienne se déploie sur toute l’étendue du territoire. Je pense que là-dessus les choses sont très claires. Depuis d’ailleurs le 4 décembre les parties avaient accepté le principe de l’unité et de l’intégrité territoriale, maintenant il s’agit de définir les modalités du retour de cette armée », a commenté Djibril Bassolé.
Ce que nous souhaitons, c’est que les élections se tiennent à bonne date. Pour cela il faut que l’environnement sécuritaire soit propice. Ce n’est pas possible que si l’armée retourne à Kidal dans de bonnes conditions, a-t-il indiqué.
« Cette fois-ci la communauté internationale est impliquée, des dispositions sont en train d’être prises pour que militairement et politiquement, il y ait un encadrement et un accompagnement des mesures qui ont été adoptées. Toutes les parties absolument acceptent que les élections se tiennent à la date indiquée, à partir de ce moment, il s’agit de créer les conditions, et le document que nous leur proposons précise les modalités selon lesquelles les élections peuvent se tenir dans un environnement apaisé », a conclu Djibril Bassolé.
SOURCE : Le Républicain (B. Daou envoyé spécial à Ouagadougou)
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