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Entre le trajet qui quitte la présidence du parti Yèlèma et le luxurieux bureau de la Primature, Moussa Mara aura changé de langage.
Le changement de ton fut davantage définitif depuis qu’il a échappé à la mort à Kidal.Pour se donner un semblant de légitimité, il a fait rassembler les militants de son parti venus l’accueillir à l’aéroport de Bamako-Senou comme pour dire : le peuple est avec moi. Monsieur le Pm, on n’a pas besoin de ce genre de gestion.
Lors d’une sortie médiatique sur Africable, le président du parti Yèlèma (changement en français) sur la situation sécuritaire au Nord Mali, déclarait qu’ « il ne faut pas traiter avec les individus qui ne représentent qu’eux-mêmes » avant de suggérer que « l’Etat doit être présent au nord ». Sa présence à Kidal procédait-il de cette situation ?
Poussant ses allégations, le jeune Mara disait en tant qu’invité ce jour là : « Il y a trop d’accords sur le problème nord du Mali ». Et de laisser entendre : « Il ne faut accorder aucun particularisme à qui que ce soit ».
Mara vient d’essuyer le courroux des rebelles. Il aura su qu’entre déclaration incendiaire et réalité du terrain, il y a un pas qu’il ne faut daigner franchir. En tant que chef du gouvernement, il travaille dans un système différent de la gestion d’un parti.
Il doit se démunir de son « kaki Yèlèma » et se dire qu’il travaille avec des collaborateurs en qui il doit faire confiance pour l’intérêt du peuple malien et qu’en la matière, les consultations sont de mise.
Le véritable problème au Mali est la faillite de l’Etat et l’embourgeoisement des fonctionnaires de l’Etat et surtout du parti au pouvoir.
Source: Le Matinal
