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Mali: Modibo Sidibé sur le projet d’accord : « Le document ne résoud en rien les questions fondamentales »

Jeudi 19 mars dernier, le gouvernement a échangé avec les forces vives sur le projet d’accord paraphé le 1er mars dernier.

A l’entame de la rencontre, l’opposition a exprimé son regret du fait que les autorités n’aient pas cru devoir procéder à de véritables concertations sur les questions de fond.

Selon le porte-parole de l’opposition, Modibo Sidibé, ce consensus national aurait sans aucun doute conforté la position du gouvernement dans les négociations.

« Nous avons des zones d’ombres sur le document paraphé. Il ne fait aucune référence, ni dans son préambule, ni dans ses principes, engagements et fondements pour un règlement durable du conflit, à la Constitution adoptée par le peuple souverain du Mali en janvier 1992″, a-t-il souligné.

Pour l’opposition républicaine et démocratique, l’accord qui a été paraphé par le gouvernement, le 1er mars 2015 après plusieurs mois de réunions, ne résout en rien les questions fondamentales relatives à la stabilité du pays, à l’intégrité du territoire, à l’unité nationale et à la réconciliation nationale.

« Cet accord n’est pas un bon accord pour le Mali. Il contient les germes d’une désintégration rampante du pays que nous avons connu.

L’absence, maintes fois dénoncée, de vision refondatrice de nos institutions et le cap du gouvernement dans la résolution du conflit se reflète dans le document paraphé qui n’envisage pas l’avenir du Mali entier, dans son unité, sa dignité, sa sécurité et sa prospérité », a dénoncé le porte-parole de l’opposition, Modibo Sidibé.

Il a ajouté qu’en plus de l’appellation de l’Azawad, la disposition qui consiste à « assurer une meilleure représentation des populations du nord du Mali dans les institutions et grands services publics » est une violation de la Constitution, des règles et valeurs républicaines, qui ne sauraient admettre ni une administration partisane, ni une administration communautariste.

Le président du parti Baobab a aussi rappelé que le document paraphé conduit le Mali dans un nouveau système d’autonomie de fait des régions avec entre autres l’élection au suffrage universel direct du président de l’Assemblée régionale qui cumule les fonctions de chef de l’exécutif et chef de l’administration de la région. Toutes choses qui seront sources de blocage dans le fonctionnement institutionnel de la région et de l’Etat.

En outre, l’opposition dénonce la création d’une police territoriale et la volonté de réserver aux ressortissants des régions du nord, la majorité des effectifs de la fonction publique territoriale. Elles sont porteurs de germes d’un régionalisme destructeur pour notre cohésion nationale.

« Au regard de l’architecture de l’accord, les multiples engagements, le calendrier de mise en œuvre, les capacités de l’Etat et des collectivités rendent difficiles son application.

Les mesures préconisées si le calendrier n’est pas respecté peuvent aboutir à des frustrations pouvant conduire à des blocages, voire à des remises en cause », a-t-il expliqué.

Conscient de l’impérieuse nécessité pour notre pays de parvenir à une paix définitive, l’opposition demande à la communauté internationale et particulièrement aux Etats du Sahel d’entendre les inquiétudes et les angoisses du peuple malien afin que les solutions préconisées aujourd’hui ne soient pas sources d’une plus grande déstabilisation du Mali et de ses communautés.

Le paraphe du document par le gouvernement sans qu’il le soit par les groupes de la Coordination ne cesse de susciter incompréhension et indignation à travers le pays.

« La visite de la médiation à Kidal, le 17 mars et le refus de la Coordination de parapher le document d’Alger ouvrent incontestablement une crise du processus d’Alger.

L’opposition démocratique et républicaine estime que le Mali doit reprendre le contrôle du processus de sortie de crise et s’engager sur le chemin d’un véritable dialogue inter-malien », ont indiqué les partis de l’opposition.

Source : L’indicateur du renouveau

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