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Le lieutenant Mohamed Ouattara a-t-il été arrêté préventivement, début juin, pour éviter des troubles au sein de l’armée malienne ? Ou s’agissait-il de parer un coup d’État, voire un complot visant à assassiner le président Ibrahim Boubacar Keïta ?
Des militaires avec à leur tête le lieutenant Mohamed Ouattara ont-ils voulu attenter à la vie d’Ibrahim Boubacar Keïta ? Les services de renseignements maliens en sont convaincus. Selon plusieurs sources, ce Béret rouge membre des commandos parachutistes a été arrêté dans la nuit du 4 au 5 juin en possession d’une arme (alors qu’il n’était pas en service) par les services d’investigation judiciaire qui le suivaient dans le cadre d’une autre affaire : un trafic de stupéfiants et de véhicules.
Ouattara est soupçonné d’avoir voulu s’en prendre au président à son domicile de Sébénikoro, avec un petit groupe de sous-officiers auxquels il aurait donné rendez-vous ce soir-là. Certains de ces derniers ont été arrêtés, d’autres sont en fuite. « On ne peut parler d’une tentative de coup d’État, plutôt d’une tentative de déstabilisation », confie un membre des RG.
Autre hypothèse : le lieutenant serait l’un de ceux qui, dans les casernes, commencent à s’agiter et à demander des comptes aux politiques après la débâcle de Kidal. « Il pourrait s’agir d’une arrestation préventive destinée à éviter des troubles », estime une source diplomatique européenne.
source : rfi
