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Décidément Karim Keïta, député et Président de la commission Défense de l’Assemblée nationale, ne se donne pas de limite pour influer sur la marche des affaires de l’Etat.
Pour preuve, le fils du président de la République s’attribue maintenant le droit et le pouvoir d’indiquer la voie à suivre pour l’équipement de l’armée. Il a, la semaine dernière, indiqué que l’armée doit être dotée d’hélicoptères de combat français Gazelle. Le début de l’histoire ? Karim Keïta a été invité à Bordeaux pour assister au salon des forces spéciales françaises.
En retour, Karim invite le patron d’une société française, Aérotec, spécialisée dans la livraison d’hélicoptère. Paul Rossini, c’est de lui qu’il s’agit, saute dans le premier avion pour rallier Bamako, puisque le Mali est devenu un gigantesque marché pour les marchands d’armes et autres…
Mais au lieu que le français fasse le lobbying de sa marchandise (Gazelle), c’est le président de la commission Défense de l’Assemblée qui s’en charge. Une campagne de communication est ainsi déroulée…
Karim Keïta va plus loin, en affirmant qu’il est « convaincu par les performances des hélicoptères Gazelle ». Un agent publicitaire n’aurait pas fait mieux.
Questions : Karim Keïta est-il député ou ministre de la Défense pour décider ou même orienter le choix des armements pour l’armée ? Est-il technicien pour apprécier les qualités des hélicoptères Gazelles ? Pourquoi le député fait-il déjà du lobbying pour des appareils inconnus sur le marché africain ?
En attendant, Karim Keïta, certes trop pressé de brûler les étapes, doit mettre suffisamment d’eau dans son vin. Au risque de se brûler les ailes.
A bon entendeur !
Source: L’Aube
