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Après la longue nuit que le Mali a traversé, le bout du tunnel semble proche. Avec l’aide, ô combien intéressée de la France (l’avenir nous le dira sous peu) et du Tchad et dans une moindre mesure celle de la CEDEAO, le Mali est en passe de retrouver son intégrité territoriale. A l’approche d’élections présidentielles si cruciales pour l’avenir de notre pays, les candidats au poste suprême se déclarent.
Chacune de ses candidatures est persuadée dans son intime conviction d’être la solution miracle pour le Mali (effectivement sinon pourquoi se présenter ?).
Force est de constater que la majorité des candidats qui se présentent à la magistrature suprême ne sont pas nés de la première pluie. Ainsi Soumaïla Cissé, Modibo Sidibé, Ibrahim Boubacar Keita, Soumeyla Boubeye Maïga qui sont à classer dans la catégorie « favoris » à l’élection présidentielle censée se tenir en juillet prochain sont des hommes d’expérience. Ces hommes ont été pour la plupart incontournable sur l’échiquier politique nationale lors des 20 dernières années, donc depuis l’avènement de la démocratie. Certains d’entre eux ont occupé les plus hautes fonctions politiques et administratives de l’état de 1991 au coup d’état de 2012.
Ainsi avoir servi sous les ordres du 1er président démocratiquement élu du Mali, ils l’ont fait également sous celui du président sous lequel tous les malheurs du Mali sont arrivés. Ayant été au centre du pouvoir ils ne pouvaient ignorer la déliquescence de l’état au cours de ses dernières années. Mais au lieu de tirer la sonnette d’alarme, ces hommes ont préférer se taire ou regarder ailleurs pendant que le navire coulait afin de conserver leurs privilèges. Aucune de ses personnalités n’a dénoncé la mauvaise gouvernance du chef. Mauvaise gouvernance qui a accentué, voire favoriser la corruption, le népotisme, l’inégalité, la perte d’autorité de l’état et la prolifération du trafic de drogues dans le nord du Mali qui est l’une des causes de son occupation par les narcotrafiquants. Pire certains de ces candidats tels Jeamille Bittar ou Ahmed SOW ont été jusqu’à organiser une cérémonie pour remettre une médaille d’or au président pour sa gouvernance. Quand on voit où nous a conduit cette gouvernance, on est en droit de se demander quel est le niveau de jugeote de ces candidats.
Il aura fallu un coup d’état, pour que nos candidats, responsables de partis politiques se réveillent enfin car leurs intérêts étaient menacés par un petit capitaine sorti de nulle part. C’est alors qu’avec la dernière énergie ils se sont érigés en défenseurs de la démocratie, droit qu’ils n’avaient jamais exercés car le Mali d’ATT devait être l’unique démocratie sans partis d’oppositions.
Voilà donc nos candidats, qui ont enfin pu mettre les doigts sur les problèmes qui ont emmené le Mali dans le gouffre alors qu’ils étaient au pouvoir, se proposer en sauveurs du Mali.
EDC – Malikahere
